A maintes occasions, les responsables éducatifs ont affiché leur détermination à combattre "sans faiblesse" la tricherie et les différentes pratiques qui jettent l'opprobre sur le système éducatif afin d'aboutir à un assainissement de l'école ivoirienne.
"Nous avons hérité d'une école qui a d'énormes problèmes. Nous sommes en train de la restructurer dans le silence", avait déclaré l'Inspecteur général de l'Education nationale Brahima Kourouma lors d'un entretien avec les médias.
Dans la logique de redorer le blason de l'école, les autorités éducatives ont instauré comme maitre-mots la rigueur, la probité et l'effort, en s'imposant de relever le défi d'organiser des examens scolaires "propres et transparents".
LA CULTURE DE L'EFFORT
"Nous n'avons pas intérêt à ce que nos examens soient entachés de fraude. Cela joue sur la crédibilité et la validité de nos examens et partant les diplômes", avait noté M. Kourouma.
"Souvent, les parents sont eux-mêmes impliqués dans des cas de tricherie. Pourtant, ce sont eux qui doivent plutôt emmener les enfants à affronter courageusement les épreuves qui sont à leur portée", avait-il déploré, exhortant les élèves et étudiants à l'effort personnel.
Dans le contexte actuel des examens de fin d'année, tous les ministres en charge du secteur de l'Éducation ont encouragé les candidats à l'effort, et à emprunter ainsi le chemin de la réussite sans tricherie.
La ministre de l'Éducation nationale Camara Kandia n'a pas hésité à prendre des mesures rigoureuses, dans la perspective de l'excellence.
Comme illustration, Mme Kandia a par exemple interdit de manière formelle l'usage du téléphone portable aux examens du Brévet d'études du premier cycle (BEPC), du Certificat d'études primaires élémentaires (CEPE) et du baccalauréat.
"C'est une mesures salutaire car les années précédentes, des candidats communiquaient sur leurs portables pour obtenir des sujets corrigés à partir des SMS", se réjouit Okou Léopold, un enseignant résidant à Yopougon (ouest d'Abidjan).
EXAMENS SOUS HAUTE SURVEILLANCE
Une autre mesure pour sécuriser les examens a été aussi le renforcement du dispositif policier autour des centres d'examen, pour dissuader toute velléité de fraude et de tricherie.
"Il est question d'évaluer les candidats selon leur mérite. Nous n'acceptons aucun coup de pouce extérieur", a expliqué à Xinhua le responsable d'un centre d'examen.
Le ministère ivoirien de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle s'est également inscrit dans la mouvance de l'excellence, en décidant de traquer avec énergie tous les fraudeurs.
"Dans les années passées, tout le monde était hanté par la tricherie. Il faut définitivement tourner le dos à la fraude afin de construire un pays émergent, débarrassé du laxisme, de la paresse et de la médiocrité", a souligné le ministre Albert Flindé aux stagiaires de ce secteur.
ASSURER LA RELÈVE
De l'avis d'un observateur, l'école ivoirienne va renaître progressivement de ses cendres, avec les réformes en cours.
"L'avenir du pays repose sur la jeunesse. Il faut donc une jeunesse bien formée pour assurer la relève et conduire plus tard en toute sérénité les destinées du pays", a-t-il énoncé.
A maintes occasions, la société civile ivoirienne a plaidé pour l'édification d'une école d'excellence et de qualité débarrassées de la violence et de la fraude.
Les autorités du pays ont pris l'engagement de s'inscrire dans cette dynamique, invitant tous les acteurs du secteur éducatif à jouer leur partition afin de réussir ce pari.