En 2015, près d’un quart des investissements internationaux réalisés chez le premier producteur mondial de cacao venaient du Maroc, faisant du Royaume chérifien le premier investisseur étranger dans ce pays. Depuis 2015, un chantier titanesque, symbole du renforcement de cette coopération Abidjan-Rabat, ne laisse nul indifférent. Il s’agit du projet de sauvegarde et de valorisation de la baie de Cocody, dans la capitale économique ivoirienne.
Selon Ibrahim Touré, conseiller technique du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD), l’organisme ivoirien chargé, avec le Conseil ingénierie et développement (CID) marocain, de superviser la partie technique des travaux, l’objectif principal de ce projet est de restaurer l’écosystème de la baie de Cocody, et plus largement de la lagune Ebrié. Par ailleurs, le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan a souligné le 18 janvier dernier lors du lancement officiel de la première phase des travaux que la réhabilitation de la baie de Cocody est «la concrétisation d’un projet de grande importance économique et stratégique pour la ville d’Abidjan».
Pour sa part, Saïd Zarrou, directeur général de Marchica Med, société d’Etat marocaine chargée de conduire le projet en collaboration avec le gouvernement ivoirien, précise que la première étape de ce projet d’une durée de neuf mois et d’un coût de 10 milliards de francs CFA consiste à réaménager les berges afin de protéger la lagune contre les inondations. «Maintenant que le nettoyage des eaux est terminé, nous allons créer une corniche pour les endiguer, mais aussi élargir les boulevards lagunaires», note Saïd Zarrou.
Outre l’ambition de protéger l’environnement, d’aménager la baie de Cocody, l’objectif ultime de ce chantier environnemental est surtout pratique: fluidifier la circulation sur les routes bordant cette baie, voies souvent embouteillées. Fin de ce chantier programmée en 2019.
INNOCENTE NICE