Cinéma : 10 films qui ont suscité la polémique religieuse ces dernières années

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Ni Allah, ni Maître

Sorti en 2011, ce film illustre l'hypocrisie sociale en Tunisie durant le mois de ramadan en rapport avec les non jeuneurs qui ont besoin de se cacher du regard de la société, selon sa réalisatrice Nadia El Fani. Ce film avait suscité une polémique d’une rare ampleur à cause  du titre jugé « offensant et blasphématoire ». Confronté à une violente contestation, le film "Ni Allah, ni Maitre" est devenu "Laïcité, inchallah".

La passion du Christ

Avec plus de 600 millions de dollars de recettes, ce film a eu un succès planétaire. Réalisé par Mel Gibson, il raconte les dernières heures de Jésus avant sa crucifixion. Il ne sera alors pas diffusé dans certains pays à majorité musulmane qui ont condamné la représentation visuelle des prophètes prohibée en Islam.

Le Da Vinci Code

Adaptation cinématographique d'un livre Best seller, ce film à suspense a provoqué la colère du Vatican. L'Eglise catholique, a critiqué le fait que l'auteur s'attaque à l'institution de la papauté et déforme les écrits de la Bible notamment en émettant des doutes quant à la nature de la relation entre Jésus et Marie Madeleine.

 Persepolis

Ce film d'animation iranien raconte le quotidien d'une famille progressiste dans un pays où règne la dictature religieuse post révolutionnaire. Sa diffusion en Tunisie par la chaine de télévision privée Nessma TV sera suivie par des violentes manifestations  soutenues par des salafistes, islamistes et autres groupes conservateurs qui critiquent une scène où l'héroïne dialogue avec un vieil homme barbu sur un nuage, présenté comme étant Dieu. Une abomination, selon ces derniers. Des poursuites seront engagées contre le directeur de la chaîne par plus d'une centaine d'avocats.

La Dernière Tentation du Christ

Ce film sorti en 1988 relate la vie de Jésus autrement que celle rapportée par la Bible. Réalisé par Martin Scorsese, la production du film sera retardée après que la Paramount se soit désengagée, cédant aux pressions de ses détracteurs. A sa sortie, le film provoque des réactions violentes de la part d'extrémistes religieux. En France, un attentat orchestré par un groupe catholique extrémiste dans une salle de cinéma fera une quinzaine de blessés.

L'innocence des musulmans

Ce film était considéré comme blasphématoire et son réalisateur comme étant islamophobe. Le film, un condensé  des extraits d’autres films  mettant  en scène de passage de vie du prophète Mohamed, a provoqué de graves vagues de violence dans certains pays à tradition musulmane.

Noé

Ce film racontant l’histoire du prophète Noé et de son arche, a été interdit en Malaisie, en Indonésie, aux Emirats Arabes Unis, au Qatar et au Bahreïn qui ne tolèrent pas la représentation des prophètes. D'autres pays comme l'Egypte et le Liban ont été plus flexibles : le film a été diffusé mais ils n’ont pas manqué d'ajouter une phrase au début du film déclarant qu'il était inspiré de la Bible mais qu'il n'avait pas de rapport avec la foi islamique.

Amen

Ce film dramatique  évoque les relations ambiguës entre le Vatican et le IIIe Reich. L'affiche qui entremêle la croix chrétienne et la croix gammée a intensifié la controverse. En France, des organisations catholiques ont même eu recours à une action en justice auprès du Tribunal de grande instance de Paris. 

Bruce tout-puissant

Malgré son caractère comique, ce film sera  interdit en Egypte et en Malaisie. Pour eux, la représentation du Divin en un homme ordinaire est déplacée.

A. Lamy