La chef de l'agence culturelle de l'ONU a fait cette annonce dans un communiqué de presse, a indiqué le porte-parole adjoint de l'ONU, Eduardo del Buey, lors d'un point de presse régulier.
Le communiqué de Mme Bokova exhorte tous les membres de l'UNESCO à soutenir cet effort comme "une question urgente", a indiqué M. del Buey.
"Mme Bokova s'est dit profondément bouleversée par les destructions délibérées du patrimoine au Mali, dont le monde est témoin depuis quelques mois", a poursuivi le porte-parole.
"L'UNESCO, selon la directrice générale, ne ménagera aucun effort pour travailler avec le peuple malien pour récupérer ce qui leur appartient de droit", et par-dessus tout, l'UNESCO veut "aider à reconstruire les mausolées de Tombouctou et le tombeau des Askia à Gao", a poursuivi M. del Buey, faisant référence aux sites inscrits sur la liste de l'UNESCO du patrimoine mondial dans deux villes du nord du Mali, qui ont été reprises par les forces appuyées par les troupes françaises dans l'attaque contre les rebelles islamistes, qui occupaient le nord du Mali depuis un coup d'Etat militaire en mars 2012.
Le pays dévasté par le conflit a connu d'intenses turbulences au cours de la dernière année, alors que les militants islamistes imposaient la charia dans les villes du nord comme Gao et Tombouctou en chassant des centaines de milliers de citoyens, selon des reportages.
"Au total, environ 380 000 personnes ont fui le nord du Mali depuis le début du conflit il y a un an, y compris 230 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays, et plus de 150 000 réfugiées en Mauritanie, au Niger, au Burkina Faso et en Algérie", a indiqué mardi M. del Buey aux journalistes.
