M. Ban "est inquiet du nombre croissant de victimes dans les conflits continus au Soudan du Sud", incluant les décès de plus de 200 civils morts noyés dans le naufrage de leur bateau alors qu'ils fuyaient les combats à Malakal, capitale de l'Etat du Haut-Nil, a indiqué un communiqué onusien.
"Il est aussi profondément inquiet de l'augmentation du nombre de personnes déplacées, qui s'élève cette semaine à 400.000, et des défis auxquels font face les travailleurs humanitaires pour fournir une assistance et sauver des vies", a précisé le communiqué.
Au cours des dernières semaines, le pays le plus jeune du monde a été le théâtre d'affrontements entre deux factions militaires: l'une descendant de la tribu Dinka, à laquelle appartient le président du pays Salva Kiir Mayardit, et l'autre descendant de la tribu Nuer, à laquelle appartient le vice-président démis Riek Machar.
Les deux parties ont tenu des pourparlers dans la capitale éthiopienne d'Addis-Abeba sous la médiation de l'Autorité intergouvernementale de développement (IGAD), sans toutefois avoir été parvenues à un accord sur le cessez-le-feu.
Dans sa déclaration, M. Ban a appelé toutes les parties à cesser immédiatement les hostilités et les a exhorté à s'engager de manière constructive dans le processus de négociation, "tout en faisant leur possible pour éviter les pertes civiles et respecter les principes du droit international humanitaire et les droits de l'homme".
Le chef de l'ONU a fermement condamné la réquisition de véhicules humanitaires et le vol de stocks de denrées alimentaires et d'articles de première nécessité par les deux forces impliquées dans les combats.
"Il a rappelé que les personnes menant des attaques contre les civils, les travailleurs humanitaires et le personnel de l'ONU seront tenues pour responsables, et que les Nations Unies continueront à protéger activement les civils en toute impartialité", a souligné le communiqué.
