Cedeao: Macky Sall, nouveau Président, la Communauté contre la limitation de mandats présidentiels

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

«Nous avons d'importants défis qui nécessitent une mobilisation permanente des États, comme par exemple la création d'une monnaie unique commune», a déclaré le nouveau président. Il a aussi réaffirmé sa volonté de remplir sa mission « dans un esprit d’ouverture et de concertation».

C’est donc à l’unanimité que le choix s’est porté sur le président sénégalais qui aura pour tâche la série d’élections présidentielles qui se dérouleront sur le continent  d’ici  la fin de cette année. Macky Sall est donc attendu sur la présidentielle en Côte d’Ivoire, la Guinée-Conakry, le Burkina Faso…

Cependant, sur la proposition de limiter les mandats présidentiels à deux (02) dans l’espace Cedeao, l’unanimité a fait défaut. Deux pays se sont fortement opposés. Il s’agit du Togo et de la Gambie. Le protocole d’accord des pays membres sur la bonne gouvernance n’a pas reçu l’entière adhésion.

- Advertisement -

Le président togolais qui a succédé à son père Gnassingbé Eyadèma ne compte pas céder le fauteuil présidentiel et a manifesté son refus de la limitation de mandat présidentiel lors du sommet.

Il a fait valoir l’argument selon lequel il respecte la Constitution de son pays. En effet, la Constitution togolaise modifiée par son père et taillée sur mesure n’a pas prévu la limitation du mandat. Ce refus donnera probablement de l’eau au moulin de ses détracteurs qui ont vu dans les démarches de Faure Gnassingbé qui vient d’être réélu des velléités de s’incruster au pouvoir.

Son homologue gambien Yahya Jammeh qui a instauré une dictature dans son pays et face à qui, la communauté économique sous-régionale est bienveillante, a fait de même. Il a désapprouvé la proposition sur le protocole d’accord sur la bonne gouvernance.  Les deux positions (celle du Togo et de la Gambie) n’ont pas permis à la Cedeao d’instaurer l’alternance au pouvoir gage du développement économique et de la stabilité. Ce qui revient à dire tout simplement que ce n’est pas demain la veille de la prospérité économique et politique dans l’espace sous-régional où vivent plus de 300 millions d’habitants.

Anani GALLEY