Cameroun: Mort brutale de Sylvie Louisette Ngo Yebel, nouvelle disparition qui fait froid dans le dos

Afriquinfos Editeur
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Yaoundé (© 2024 Afriquinfos)- Pendant que le meurtre du journaliste Martinez Zogo continue de bouleverser le Cameroun, le pays est de nouveau sous le choc, après le meurtre sordide de la journaliste Sylvie Louisette Ngo Yebel, dont le corps sans vie et atrocement mutilé a été retrouvé dimanche 7 avril à Yaoundé.

Journaliste de formation, le corps de Sylvie Louisette Ngo Yebel était chargée de communication de la Commission des forêts d’Afrique centrale. Son corps a été retrouvé découpé en trois morceaux à l’intérieur de deux valises. Sylvie Louisette Ngo Yebel avait disparu samedi 6 avril au soir mais aucune alerte n’avait été émise avant l’horrible découverte, dimanche 7 au matin.

Des gendarmes se sont immédiatement rendus dans le quartier Elig-Edzoa où le corps de Sylvie Louisette Ngo Yebel a été retrouvé. De source proche de l’enquête, les soupçons se portent sur le fils de la victime. Il a été interpellé mardi 9 avril par la gendarmerie pour être entendu. Un autre homme, complice, est également recherché par les enquêteurs.

Le réseau des communicateurs pour l’environnement et l’information en Afrique centrale (le Receiac), dont Sylvie Louisette Ngo Yebel était également membre, a dénoncé dans un communiqué publié mardi un « crime d’une rare barbarie », d’une « violence » et d’une « cruauté insoutenable », qui ne doit « en aucun cas rester « impuni ». Le président du Receiac, Raoul Siemeni, demande aux autorités camerounaises de « faire toute la lumière sur cet assassinat dans les meilleurs délais ».

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Le Receiac parle également « d’un affront à la dignité humaine et une menace pour la liberté d’expression et le travail des professionnels de la communication ».

Sylvie Louisette Ngo Yebel était une communicante et une militante environnementale. Rien n’a filtré sur le mobile du crime, on ignore à ce stade si son meurtre est lié ou non à ses activités professionnelles.

Elle avait travaillé entre 2012 et 2016 pour l’organisation Traffic, un réseau de surveillance du commerce de la faune et de la flore sauvages. Depuis 2019, elle était en charge de la communication de la Comifac, la Commission des forêts d’Afrique centrale.

Son meurtre intervient un peu plus d’un an, après celui du journaliste Martinez Zogo retrouvé lui aussi mort et atrocement mutilé. Le procès sur son assassinat doit reprendre lundi 15 avril prochain.

V.A.