Les Marocains voteront pour la première fois par la Carte d’identité nationale

Afriquinfos Editeur
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Plus de 30 partis politiques y prennent part pour briguer Les 395 sièges de la Chambre des représentants (1ère Chambre du Parlement marocain). Le Parlement marocain se compose de deux Chambres. Les membres de la Chambre des représentants sont élus au suffrage universel et ceux de la Chambre des conseillers sont élus parmi les membres des conseils régionaux et communaux, des chambres professionnelles et des représentants des associations professionnelles et syndicales.

La loi électorale marocaine maintient le mode de scrutin de liste et garde le seuil de 6% pour obtenir un siège au sein de la Chambre des représentants. La majorité des partis politiques marocains se sont mis d'accord sur le seuil électoral de 6 % concernant les listes électorales locales et de 3 % s'agissant de la liste nationale.

Ce seuil d'éligibilité permet une représentativité très large au Parlement marocain. Ainsi, 305 députés seront élus au suffrage universel au scrutin de liste au niveau des circonscriptions et 90 seront élus dans le cadre de liste nationale des femmes et des jeunes de moins de 35 ans.

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Le nouveau texte prévoit également l'augmentation du nombre des circonscriptions électorales en raison de la création dernièrement de nouvelles préfectures et la mise en place d'une liste nationale de 90 sièges réservée aux femmes, aux jeunes et aux cadres. 60 sièges sont réservés exclusivement aux femmes et 30 autres aux jeunes.

Le futur Premier ministre qui sera issu du parti vainqueur de ces élections devrait dorénavant s'appeler président du gouvernement émanant de la majorité de la chambre des représentants. Celui-ci verra ses prérogatives renforcées. Il aura la possibilité de présider le conseil des ministres sur instruction royale et de nommer des ministres et des hauts fonctionnaires de l'Etat.

La campagne électorale qui a débuté à la première heure de la journée du samedi 12 novembre pour se poursuit jusqu'à jeudi 24 novembre à minuit. Cette fois-ci, l'Etat marocain a augmenté de 10 % le financement de la campagne électorale, soit 220 millions DH. En 2007, cette somme était de 200 millions DH et 150 millions DH en 2002. Alors que la loi plafonnait, en 2007, le financement d'une campagne électorale à 250.000 DH, pour celle-là, le plafond passe à 350.000 DH.

Pour mener à bien cette échéance électorale, les Marocains avaient approuvé quatre projets de lois. Il s'agit du projet de loi sur l'observation neutre et transparente des élections, le projet de loi organique sur la Chambre des représentants députés, le projet de loi organique sur les partis politiques et le projet de loi organique sur les élections.

De même, trois autres projets de décret relatifs au renouvellement des listes électorales générales, aux emplacements des affiches électorales et à la forme et au contenu du bulletin de vote ont été adoptés.

C'est l'autorité administrative locale qui procède à l'apposition des affiches électorales dès le 18ème jour qui précède celui du scrutin. Tout affichage relatif à l'élection en dehors des emplacements réservés à cette fin est interdit. Pour ce qui est des circonscriptions électorales, la loi tient compte de l'équilibre démographique, de l'harmonie territoriale ainsi que du respect du découpage administratif des provinces et des préfectures. Une circonscription électorale unique est créée dans 73 préfectures, provinces et préfectures d'arrondissements du Royaume.

La nouvelle loi électorale qui a prévu l'adoption de la Carte d'identité nationale (CIN) comme seule pièce administrative pour prouver l'identité des électeurs inscrits sur les listes électorales, a également décidé l'incompatibilité entre la présidence de la région et la députation.