Elections législatives au Maroc: la campagne électorale débutera samedi 12 novembre

Afriquinfos Editeur
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Différentes en termes de transparence et de logistique déployées. Il s'agit des premières élections organisées depuis l'adoption de la nouvelle constitution par référendum populaire le 1er juillet dernier.

Ainsi, l'Etat marocain a augmenté de 10% le financement de la campagne électorale, soit 220 millions DH. Cette somme était de 200 millions DH en 2007 et 150 millions DH en 2002. Alors que la loi plafonnait, en 2007, le financement d'une campagne électorale à 250.000 DH, pour celle-là, le plafond passe à 350.000 DH.

La contribution de l'Etat sera versée en deux tranches égales. Le montant de la première tranche sera versé sur la base des voix que chaque formation politique avait obtenues sur le plan national au titre des circonscriptions électorales locales et de la circonscription électorale nationale.

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Quant à la seconde tranche, son montant sera versé sur la base du nombre des sièges que chaque parti aura obtenus au même titre. Autrement dit, chaque parti politique qui participe au scrutin ne pourra bénéficier que d'une avance forfaitaire qui ne dépasse pas les 500.000 dirhams, en plus d'un montant calculé sur la base de la somme d'argent obtenue par chaque parti au cours des dernières législatives.

Chaque formation politique aura droit au titre de la deuxième tranche à une somme calculée sur la base des sièges qu'elle aura obtenus, en sus d'une somme qui équivaut à quatre fois le nombre de sièges obtenus par des candidats de sexe féminin élus dans les circonscriptions électorales locales.

Pour ce qui est des dépenses engagées par les candidats à l'occasion des campagnes électorales pour l'élection des membres de la Chambre des représentants frais de campagne électorale, le projet interdit au candidat de dépasser le seuil autorisé par la loi.

A la fin de la campagne électorale, le député doit déposer un inventaire de ses dépenses à la Cour des comptes. Le décret fixe le plafond du financement des campagnes électorales à 350.000 DH pour chaque candidat et candidate, au lieu de 250.000 qui avait été fixé par le décret du 22 octobre 1997.

A noter que la campagne électorale débutera à la première heure de la journée du samedi 12 novembre et se poursuivra jusqu'au jeudi 24 novembre à minuit. C'est l'autorité administrative locale qui procède à l'apposition des affiches électorales dès le 18e jour qui précède celui du scrutin. Tout affichage relatif à l'élection en dehors des emplacements réservés à cette fin est interdit.

S'agissant de l'utilisation des médias audiovisuels publics lors des campagnes électorales, tous les partis politiques participant aux élections générales communales, régionales et législatives peuvent recourir aux médias audiovisuels publics.

Un décret adopté récemment par le gouvernement marocain a fixé la répartition du temps d'antenne durant les campagnes électorales et les modalités et conditions pour bénéficier de ces plages horaires, aussi bien pour les interventions, les déclarations, les éditions spéciales que pour la couverture des meetings des partis politiques.

Quelques 13,6 millions de personnes sont inscrites pour participer aux prochaines élections législatives. Ces élections devraient, selon différentes études, se jouer entre quatre partis: le Parti authenticité et modernité (PAM), le Rassemblement National des Indépendants (RNI), le Parti de l'Istiqlal (PI) et le Parti Justice et Développement (PJD).

Lors des dernières élections en 2007, 15 millions de Marocains étaient inscrits sur les listes électorales mais seuls 41% étaient allés voter. L'Istiqlal avait remporté le vote avec 37% sièges alors que le PJD était arrivé deuxième en nombre de voix.