Maroc : le budget amendé de 2012 sera soumis vendredi au parlement

Afriquinfos Editeur
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Selon le ministre marocain de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, le projet réaffirme les orientations politiques, économiques et sociales fondamentales.

Il table sur une croissance autour de 4,8%, une inflation de 2%, un baril de pétrole de 100 dollars et un déficit qui sera circonscrit autour de 4%.

Le ministre a dit s'attendre à une stabilisation de la croissance mondiale en 2012 (dans la limite de 4,3% contre 4,2% en 2011), en raison du ralentissement de la croissance dans les pays développés conjugué à des taux de chômage assez élevés, essentiellement dans la zone euro, premier partenaire du Maroc. En 2011, une bonne campagne agricole et le maintien des prix de certains produits pétroliers et alimentaires malgré l'augmentation des prix internationaux, devraient aider à limiter l'augmentation de l'indice des prix à environ 1%. Le crédit à l'économie a progressé de 7,4% en 2010.

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D'après le ministre marocain de l'Economie et des finances, Salaheddine Mezouar, face aux incertitudes de l'économie mondiale, il était primordial de soutenir la demande intérieure. En 2012, l'investissement public va augmenter de 8 milliards de dirhams de plus afin de maintenir et soutenir la croissance.

Le ministre a indiqué que les orientations du projet de budget 2012 visent principalement à concrétiser le modèle de développement marocain, à renforcer le climat de confiance chez les différents opérateurs économiques et sociaux par le soutien de la croissance et la diversification de ses sources via l'intensification de l'investissement public, appelé à enregistrer une augmentation de 11 MMDH pour se situer à 178,3 milliards de DH, afin de mobiliser les financements nécessaires à l'accompagnement des projets structurants et des stratégies sectorielles.

Pour ce qui est de la problématique de la compensation, le ministre marocain de l'Economie a annoncé que le gouvernement compte mettre en place un fonds de solidarité sociale, qui sera destiné aux populations vulnérables et portera sur trois volets, à savoir le soutien à l'éducation à travers le programme Tayssir, la santé à travers le RAMED (Régime d'assistance médicale) et la question des populations dans les zones montagneuses.

Il s'agit d'un fonds de solidarité qui va aider à ce que l'effort consenti par la caisse de compensation soit amoindri, a-t- il expliqué, ajoutant que l'un des défis qui sera posé pour le prochain gouvernement sera celui d'aller vers une réforme intelligente pour le ciblage des populations les plus nécessiteuses réellement.

Autrement dit, le gouvernement marocain veillera à la gestion des problèmes que connaît l'économie nationale en raison de la conjoncture mondiale difficile, notamment à travers la Caisse de compensation qui absorbe des fonds importants afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens.

Les charges de compensation seraient de l'ordre de 40 milliards de dirhams pour l'année prochaine. De même, des efforts exceptionnels, déployés par le gouvernement en ce qui concerne les augmentations résultant du dialogue social et leur impact sur la masse salariale, dépasseront les 95 milliards de dirhams en 2012.