Le Maroc table sur un taux de croissance oscillant entre 4,7% et 5,2% en 2012

Afriquinfos Editeur
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L'inflation moyenne globale en 2010 s'est maintenue à un niveau très modéré de 1%. En 2011, une bonne campagne agricole et le maintien des prix de certains produits pétroliers et alimentaires malgré l'augmentation des prix internationaux, devraient aider à limiter l'augmentation de l'indice des prix à environ 1%. Le crédit à l'économie a progressé de 7,4% en 2010.

D'après le ministre marocain de l'Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar, face aux incertitudes de l'économie mondiale, il était primordial de soutenir la demande intérieure.

En 2012, l'investissement public va augmenter de 8 milliards de dirhams de plus afin de maintenir et soutenir la croissance, a-t- il annoncé, ajoutant que la Loi de finances 2012 table sur une croissance autour de 4,8%, une inflation de 2%, un baril de pétrole de 100 dollars et un déficit qui sera circonscrit autour de 4 %.

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Le ministre a dit s'attendre à une stabilisation de la croissance mondiale en 2012 (dans la limite de 4,3% contre 4,2% en 2011), en raison notamment du ralentissement de la croissance dans les pays développés conjugué à des taux de chômage assez élevés, essentiellement dans la zone euro, premier partenaire du Maroc. Les pays développés devraient ainsi accuser un recul de la croissance à 1,4% en 2012 contre 1,9% en 2011.    

Ce contexte difficile n'a pas empêché le gouvernement de continuer à appuyer l'investissement public.

C'est ainsi que 759 milliards de dirhams (plus de 92 milliards USD) ont été alloués, entre 2008 et 2012, en soutien aux secteurs sociaux et en consolidation du pouvoir d'achat, à travers des augmentations de salaires de l'ordre de 32 mds de dirhams ( 3,9 mds USD) dans le cadre du dialogue social, la mobilisation de plus de 150 mds de dirhams (18,3 mds USD) au titre de subventions des produits de base et de 10 mds de dirhams (1,2 mds USD) au bénéfice des populations démunies, ce qui a permis d'améliorer le revenu par habitant et de développer les performances des secteurs sociaux tel que cela ressort des indicateurs de l'éducation, de la santé et de l'emploi.

Ces objectifs ont pu être réalisés, a fait observer le ministre, tout en préservant les équilibres fondamentaux.

Ainsi, le déficit prévisible pour 2011 devrait atteindre un taux de 4%, sachant que le déficit budgétaire moyen n'a pas dépassé 2,6% du PIB durant la période 2008-2011, et ce grâce à l'utilisation optimale des marges disponibles, a précisé le ministre.

Pour ce qui est de l'axe relatif aux orientations du projet de budget 2012, il a indiqué qu'elle visent principalement à concrétiser le modèle de développement marocain, à renforcer le climat de confiance chez les différents opérateurs économiques et sociaux par le soutien de la croissance et la diversification de ses sources via l'intensification de l'investissement public, appelé à enregistrer une augmentation de 11 msd de dirhams (1,3 mds USD) pour se situer à 178,3 mds de dirhams (21,7 mds USD), afin de mobiliser les financements nécessaires à l'accompagnement des projets structurants et des stratégies sectorielles.