Le Maroc réhabilite les dettes d’eau d’irrigation et porte le taux d’accès à l’eau potable à 92% en milieu rural

Afriquinfos Editeur
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L'initiative privée n'a pas été en reste et plus de 441.000 ha ont été aménagés par des fonds privés.  

Aussi, d'importantes infrastructures ont-elles ainsi été réalisées pour le transport, la distribution de l'eau d'irrigation et son utilisation au niveau des exploitations agricoles.

Ces réalisations d'extension de l'irrigation ont eu des effets notoires sur la sécurité alimentaire du pays et la lutte contre la pauvreté en milieu rural et sur l'économie nationale de manière générale.

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En effet, l'irrigation a permis d'améliorer substantiellement les rendements et de diversifier et d'intensifier la production agricole qui a enregistré, dans les grands périmètres d'irrigation, un accroissement moyen annuel de 8% depuis 1960.

Ainsi, on estime que les zones irriguées, bien qu'elles ne représentent que 15% de la superficie agricole utile, contribuent à hauteur de 45% de la valeur ajoutée agricole en année moyenne et plus de 70% en année sèche. Ces zones contribuent également, pour plus de 75% des exportations des produits agricoles et pour un tiers de l'emploi en milieu rural.

Vendredi dernier, l'Etat marocain a décidé de prendre en charge 220 millions de dirhams (MDH) de créances au profit de 63.000 petits agriculteurs dans le cadre de l'opération de réhabilitation des dettes d'eau d'irrigation.

Un communiqué du ministère marocain de l'Agriculture et la Pêche maritime précise que les petits agriculteurs ont profité de l'exonération des frais d'eau d'irrigation au titre des campagnes agricoles antérieures à 2008 à concurrence de 10.000 DH avec l'exonération des intérêts et le rééchelonnement des créances dépassant ce montant sur une période pouvant atteindre 7 ans, précise le ministère dans un communiqué.

Cette mesure va permettre de redresser la situation des agriculteurs auprès des Offices régionaux de mise en valeur agricole (ORMVA) qui pourront bénéficier des recouvrements à venir pour renforcer leurs investissements dans les opérations d'aménagement et de réhabilitation des infrastructures et des réseaux d'irrigation, indique la même source.

Sur un autre plan, l'Office national de l'eau potable (ONEP) du Maroc a annoncé, pour 2011, un programme d'investissements d'environ 4,8 milliards DH (MMDH), visant, entre autres, à porter le taux d'accès à l'eau potable à 92% en milieu rural.

Ces investissements se traduiront par l'intervention dans 18 nouveaux petits centres dotés d'une population totale de près de 160.000 habitants et la réalisation des travaux d'assainissement liquide dans 105 villes moyennes et centres.

A la fin de l'année 2010, précise-t-on, le taux de desserte a atteint 91% en milieu rural.