Les accusations contenues dans le rapport américain sur le trafic d’êtres humains en Algérie sont "exagérées"

Afriquinfos Editeur
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"Le rapport américain sur le trafic d'être humain en Algérie est exagéré et sans fondements", a déclaré mercredi le président de la Commission consultative nationale de promotion et de protection des droits de l'homme (CCNPPDH), Farouk Ksentini, lors de son passage sur les ondes de la chaîne 1 de la Radio nationale algérienne.

Récusant les accusations américaines, M. Ksentini a affirmé que "la situation des droits de l'Homme en Algérie s'est nettement améliorée au cours de ces dix dernières années". Il s'est également interrogé sur les visées de ce rapport, qui selon lui, rêve d'affaiblir l'Algérie.

"On ne comprend pas d'où proviennent ces informations qui ont servi de base pour la rédaction du rapport", s'est-il demandé.

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Pour M. Ksentini, l'Algérie doit porter un démenti officiel, particulièrement sur le trafic d'être humain. Quant aux autres points contenus dans le rapport, le président de la commission consultative des droits de l'Homme estime qu'ils "méritent des discussions".

Le ministre algérien de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Belaiz, avait affirmé dimanche à Alger, que l'Algérie répondrait officiellement au rapport américain publié récemment qui inscrit l'Algérie sur la liste des pays qui ne luttent pas contre le trafic d'êtres humains.

Dans une déclaration à la presse en marge de la séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du parlement algérien), M. Belaiz avait indiqué qu'"il a été décidé de la tenue d'une séance mercredi après-midi au ministère des Affaires étrangères pour examiner, dans tous ses aspects, le rapport relatif à la traite d'êtres humains et élaborer une réponse".

Il avait précisé que la séance regrouperait les ministères des Affaires étrangères, de la Justice, de l'Intérieur et des collectivités locales et d'"autres services".

Le rapport américain indique que le gouvernement algérien n'avait pas rempli les normes internationales minimales dans la lutte contre le trafic d'être humain.

"Le gouvernement de l'Algérie n'est pas pleinement conforme aux normes minimales pour l'élimination de la traite et ne fait pas des efforts considérables pour le faire", a relevé le rapport, ajoutant que "Le gouvernement n'a fait aucun effort visible pour faire appliquer sa loi de 2009 contre le trafic d'être humain. Il a également omis d'identifier et protéger les victimes de la traite et n'a toujours pas de mesures adéquates pour protéger les victimes et prévenir la traite."