Bouteflika n’a pas dit son dernier mot

Afriquinfos Editeur
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Hier, cela faisait exactement deux mois que le président Bouteflika s’était envolé d’Algérie pour se faire hospitaliser dans la capitale française, où il est toujours en convalescence. Depuis, la politique en Algérie est un peu grippée : on fait comme si de rien n’était, comptant sans le président, mais sans le croire fini pour autant. La gouvernance du pays est un mystère, derrière un premier ministre qui fait des pieds et des mains pour détourner l’attention de ce silence présidentiel qui n’en finit pas.

Pourtant, malgré les apparences, il semblerait que Bouteflika n’a pas dit son dernier mot. Certains signes suggèrent qu’il veille depuis Paris et continue d’organiser le pouvoir.

C’était d’abord le cas avec Missoum Sbih, ambassadeur algérien et proche du président rappelé à Paris il y a quelques jours. La manœuvre aurait pu passer pour l’annonce discrète de la fin de Bouteflika, sauf que M. Sbih a été limogé dans la foulée, et remplacé par Amar Bendjema ; prérogative qui n’appartient qu’au seul président.

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Hier, c’était au tour de Hichem Aboud, directeur de « Djaridati » et de « Mon journal » d’être mis sur la touche. En effet, ses journaux ayant publié que l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika empirait, ils ont d’abord été censurés, puis le directeur lui-même vient d’apprendre qu’il était sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire national. Hichem Aboud a accusé au cours d’une conférence de presse le frère du président, Saïd Bouteflika, d’être à la source de cette interdiction.

Autant dire que, même si la perspective d’un 4e mandat est peu probable, Bouteflika ne semble pas encore fini.