Bouteflika : Autoritaire ou grabataire ?

Afriquinfos Editeur
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Cette question, l’Algérie toute entière se l’est posée pendant trois mois depuis que le président de la République, le 17 avril dernier, est parti se faire hospitaliser suite à un accident cardio-vasculaire. Durant son absence, aucune nouvelle, aucune information n’a transpiré. Mais même maintenant que de nouveaux éléments s’ajoutent au tableau, rien n’est certain quant à l’état de santé du chef de l’Etat.

Le retour tant attendu, que certains n’osaient plus espéré, a bien eu lieu la semaine dernière. Pourtant, l’apparition de Bouteflika en fauteuil roulant à l’aéroport en a alarmé plus d’un, soulevant plus que jamais les doutes sur sa capacité à gouverner encore. Cette image faisait écho à son autre apparition en juin dernier, où les Algériens ont pu constater qu’il était bel et bien vivant, mais où il semblait passablement malade et diminué.

Mais le président de la République d’Algérie ne s’avoue pas vaincu : reprenant le pays en main, il a fait preuve d’autorité en refusant la liste des nouvelles nominations de walis, de magistrats et d’ambassadeurs proposée par ses ministres, sans même y jeter un coup d’œil, dit-on. Cela augurerait un remaniement ministériel de fond, qui concernerait en première ligne la Justice, l’Intérieur et les Affaires étrangères. En filigrane, une volonté de garder le contrôle sur l’administration d’Etat.

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Les élections présidentielles sont prévues pour avril 2014 ; jusque-là, Abdelaziz Bouteflika a tout le temps de nous montrer qui il est vraiment.
 

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