Boko Haram au Sahel: Hommages aux soldats tués au Tchad

Afriquinfos Editeur
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Stabiliser la région tchadienne

Boma (© 2020 Afriquinfos)- Boko Haram au Sahel, ce mercredi, le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby, a passé sa première journée avec les soldats ayant subi une attaque meurtrière des éléments de la secte terroriste Boko Haram, au village Boma, dans la région du Lac Tchad.

Dans la matinée du lundi, en effet, l’armée tchadienne a été  attaquée par les éléments de Boko Haram. Des sources militaires soulignent que l’attaque a duré plusieurs heures.

C’est avec regret que le président Déby a constaté les dégâts provoqués par cette attaque surprise des illuminés de la secte nigériane lorsqu’il est arrivé mardi sur le lieu de l’attaque. Des véhicules tout terrain calcinés, des débris des cases brûlées, des godasses éparpillées. Un véritable champ de bataille montrant l’intensité de l’attaque.

« cest la première fois dans l’histoire du pays qu’une attaque de cette envergure fait autant des morts », donnant lui-même le bilan de « 92 morts soldats tués parmi lesquels des officiers supérieurs de l’armée tchadienne et 47 blessés dont certains cas graves transférés dans la capitale, NDjaména », a indiqué Idriss Déby,

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« Le combat était acharné. Malgré la surprise de l’attaque, nos forces armées ont héroiquement défendu la localité. Le bilan est lourd des deux côtés. Le camp est transformé en un champs de ruine », a déclaré Idriss Déby, en tenue de guerre, tout en donnant des consignes militaires et des instructions en ordonnant la dotation de l’armée en hors bord. « Sils viennent en hors bord et nous attaquent à pied, utilisons les mêmes moyens pour les attaquer dans leurs cachettes », a-t-il conseillé.

Pour rappel, l’armée tchadienne  est positionnée à Boma, une localité du Lac Tchad.

I.N.

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Qui est Boko haram ?

L’État islamique en Afrique de l’Ouest ou la province de l’Afrique de l’Ouest de l’État islamique (abrégé sous le nom d’ISWA ou ISWAP), anciennement connu sous le nom de Jamô’at Ahl-Sunnah lid-Da’wah wa’l-Jihâd pour la prédication et le djihad et le djihad») et communément connu sous le nom de Boko Haram est une organisation terroriste djihadiste basée dans le nord-est du Nigeria, également active au Tchad, au Niger et dans le nord du Cameroun. 2019 a vu le déclin de Boko Haram et la perte d’une grande partie du territoire qu’il aurait autrefois contrôlé.

Fondé par Mohammed Yusuf en 2002, le groupe est dirigé par Abubakar Shekau depuis 2009. Lorsque Boko Haram s’est formé pour la première fois, leurs actions étaient non violentes. Leur objectif principal était de purifier l’islam dans le nord du Nigeria. Depuis mars 2015, le groupe est aligné sur l’État islamique d’Irak et du Levant. Depuis le début de l’insurrection actuelle en 2009, Boko Haram a tué des dizaines de milliers de personnes et déplacé 2,3 millions de personnes de chez elles et était à un moment le groupe terroriste le plus meurtrier au monde, selon le Global Terrorism Index.

La fondation de Boko haram

Après sa fondation en 2002, la radicalisation croissante de Boko Haram a conduit à l’opération de répression des forces militaires nigérianes et à l’exécution sommaire de son chef Mohammed Yusuf en juillet 2009. Sa résurgence inattendue, à la suite d’une évasion massive de prison en septembre 2010, s’est accompagnée d’attaques de plus en plus sophistiquées, d’abord contre des cibles molles, mais progressaient en 2011 pour inclure des attentats suicides dans des bâtiments de police et des États-Unis. Bureau des Nations à Abuja. La mise en place de l’état d’urgence par le gouvernement au début de 2012, prolongée l’année suivante pour couvrir l’ensemble du nord-est du Nigeria, a conduit à une augmentation des abus des forces de sécurité et des attaques militantes.

Sur les 2,3 millions de personnes déplacées par le conflit depuis mai 2013, au moins 250 000 ont quitté le Nigeria et ont fui vers le Cameroun, le Tchad ou le Niger. Boko Haram a tué plus de 6 600 personnes en 2014.  Le groupe a procédé à des enlèvements de masse, dont l’enlèvement de 276 écolières de Chibok en avril 2014. La corruption dans les services de sécurité et les violations des droits de l’homme commises par eux ont entravé les efforts visant à contrer les troubles.

À la mi-2014, les militants ont pris le contrôle de pans de territoire dans et autour de leur État natal de Borno, estimé à 50 000 kilomètres carrés (20 000 m2) en janvier 2015, mais n’ont pas capturé la capitale de l’État, Maiduguri, où le groupe était basé à l’origine. Le 7 mars 2015, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a prêté allégeance à l’État islamique d’Irak et du Levant, rebaptisant l’État islamique en Afrique de l’Ouest.  En septembre 2015, le directeur de l’information au quartier général de la défense nigériane a annoncé que tous les camps de Boko Haram avaient été détruits, mais que les attaques du groupe se poursuivaient.  2019 a vu le déclin de Boko Haram et la perte d’une grande partie du territoire qu’il aurait autrefois contrôlé.