En vol avec un inspecteur sénégalais de la police des pêches

Afriquinfos Editeur
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Le capitaine de corvette Djibril Diawara est un familier dans la marine nationale : c’est un ancien élève de l’école navale qui a également effectué la campagne d’application à bord de la Jeanne d’Arc en 2000.
Actuellement détaché au ministère en charge de la pêche, cet officier occupe le poste de chef de la division des opérations de la DPSP.

A son arrivée, un briefing a été organisé entre le chef de bord de l’Atlantique 2, le coordonnateur tactique (TACCO) et l’inspecteur pour définir le plan de vol. L’appareil a ensuite décollé pour 3 heures de mission au dessus de la zone économique exclusive (ZEE) sénégalaise afin de vérifier que tous les bateaux respectaient bien la législation sénégalaise des pêches.

Positionné aux côtés du photographe dans le nez vitré, l’inspecteur reçoit par radio les comptes rendus des différents spécialistes de l’équipage (radars, surveillance vidéo et photos). Ces données lui permettent d’orienter la patrouille vers des bateaux susceptibles d’être en infraction.Il contribue également à l’identification des navires suvolés, ainsi qu’à la vérification de leur situation selon quatre critères : « grâce à ces premières observations réalisées en lien avec la DPSP, nous devons tout d’abord vérifier si les navires sont autorisés à pêcher. S’il s’agit d’un contrevenant, nous ferons inspecter le plus rapidement possible les engins ainsi que la nature de la pêche ».

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La constatation d’infraction est étayée par les données transmises par les EFS, et fait l’objet de procès verbaux qui permettent d’initier une procédure d’arraisonnement des contrevenants.

La contribution de l’Atlantique 2 à la mission de surveillance des pêches constitue à ses yeux une réelle plus value : « cela nous permet d’avoir plus de rapidité et de traiter une plus grande zone dans un temps très court », avant de souligner que « les patrouilles ont un caractère très nettement dissuasif pour les patrons pêcheurs qui seraient tentés de se mettre hors-la-loi».

Cette coopération étroite a favorisé la prise de nombreuses sanctions en 2011 contre les contrevenants, les EFS contribuant ainsi de manière dissuasive à la protection des ressources halieutiques du Sénégal.