Une base de l'ONU dans l'Etat du Jonglei, au Soudan du Sud, a été attaquée jeudi, alors que l'instabilité dans le pays se poursuit suite à des affrontements au sein de l'armée, a indiqué le secrétaire général adjoint de l'ONU, Jan Eliasson.
Lors d'un point de presse au siège de l'ONU à New York, M. Eliasson a indiqué qu'une base de la mission de la paix de l'ONU au Soudan du Sud (MINUSS) à Akobo, dans l'Etat du Jonglei, a subi une attaque et que "nous avons des informations concernant des pertes humaines", bien que les détails restent inconnus.
"A Akobo, jeudi, alors que 32 civils s'étaient rassemblés dans la nuit de mercredi à jeudi, de jeunes guerriers des Lou Nuer auraient pénétré par la force dans la Base d'opération temporaire de la MINUSS pour atteindre ces civils", a indiqué plus tard le porte-parole onusien, Fahran Haq
Selon le porte-parole, la situation à Jonglei s'est détériorée. La mission de l'ONU cherche à retirer le personnel non armé et à renforcer la base à Akobo avec 60 soldats venu de Malaka, d'ici vendredi.
De violents conflits avaient éclaté dimanche soir dans la capitale sud-soudanaise Juba, entre deux groupes de la garde présidentielle. La présidence sud-soudanaise avait indiqué dans un communiqué que les conflits armés étaient une tentative de coup d'Etat lancée par le vice-président déchu, Riek Machar.
M. Eliasson avait salué jeudi matin les informations selon lesquelles le président sud-soudanais Salva Kirr voulait entamer des pourparlers avec l'opposition.
Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Hilde Johnson, est en contact constant avec le gouvernement sud-soudanais et d'autres parties ayant une influence sur ces problèmes, a ajouté le porte-parole onusien.
