Un athlète sahraoui expulsé du Sahara Occidental

Afriquinfos Editeur
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Le 4 juin 2012 Salah Amaidan s’était déjà vu refuser l’accès au Sahara Occidental alors qu’il était accompagné de ses deux frères, Chej et Mustafa Ameidan. Mercredi dernier on lui refusait pour la seconde fois l’entrée alors qu’il tentait de passer la frontière avec sa femme d’origine norvégienne depuis Gran Canaria.

Or, le Ministère des Territoires occupés et des Communautés a affirmé que ce refus a pour origine l’activisme politique dont l’athlète ne se cache pas en faveur de la cause sahraouie, alors que la situation dans la région est toujours tendue.

Salah est donc expulsé au même titre que les autres délégations déclarant suivre de près la situation au Sahara Occidental.

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L’athlète s’est exilé en France depuis qu’il avait brandi le drapeau du Sahara en 2004 à une compétition internationale à laquelle concourrait une délégation marocaine.

Sauf que cette fois-ci l’athlète a déclaré vouloir rendre visite à son père malade.

Les autorités marocaines emploient d’importants moyens pour arrêter ceux qui seraient une menace pour l’intégration du territoire. Salah témoigne : « Ma surprise en arrivant a été de découvrir l’important déploiement de policiers et des autorités au pied de l’avion. Ils m’ont conduit directement dans l’aéroport et m’ont alors annoncé qu’ils m’expulsaient hors du territoire parce que je n’étais pas une personne désirable ici. »

Cet activisme politique ne lui vaut pas seulement d’être interdit de séjour dans le Sahara Occidental mais il a dû également renoncer à certaines compétitions sportives comme les Jeux Olympiques, parce qu’il refuse de porter d’autres couleurs que celles son pays d’origine : « J’ai eu beaucoup d’importunités dans le monde pour demander la nationalité, surtout en France et aussi en Espagne (…) mais j’ai toujours refusé d’avoir d’autres nationalités que sahraouie.

On peut se demander alors : jusqu’où peut aller la ferveur nationaliste de cet athlète alors que les obstacles se multiplient et s’il reverra un jour sa terre natale.