"Si d'ici cinq jours nous ne recevons pas de réponses (de la part du ministère de l'Intérieur) suite aux appels et alertes incessants émis sur des irrégularités relevées jusque-là, nous allons faire appel au président de la République, premier magistrat du pays, afin de lui faire part de nos doléances", a déclaré le président de la commission, Mohamed Seddiki, lors d'une conférence de presse organisée au siège de ladite commission, sis à Alger.
A la question de savoir si la commission jettera l'éponge au cas le président de la République ne répondra pas à sa correspondance, M. Seddiki a répondu : "Nous allons faire nos propositions. Après, ce sera à la commission de prendre les décisions qui s'imposeront'.
Emboîtant le pas au président de la CNSEL, un membre de la commission, nommé Nouari, qui est lui aussi intervenu à la conférence de presse, s'est montré inquiet quant au "mutisme dans lequel le ministère de tutelle s'est muré".
M. Nouari a indiqué que la situation n'est pas reluisante, relevant des "dépassements" de la part des walis (préfets), qui constituent, selon lui, "des infractions graves à la loi organique régissant les élections législatives".
La CNSEL a annoncé lundi la reprise de ses activités gelées depuis le 26 mars suite à un bras de fer avec le ministère de l'Intérieur, provoqué par l'inscription des militaires sur les listes électorales au-delà du délai légal, fixé au 21 février, ainsi que les différends sur l'adoption du bulletin unique lors du prochain scrutin.