Algérie/Législatives : La commission de surveillance se dit non convaincue par les réponses du ministère de l’Intérieur

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Contacté jeudi par l'agence Xinhua, le président de la CNSEL a estimé que l'administration est en train de prendre la fuite en avant.

"La réponse du ministère n'est pas du tout convaincante. Il (le ministère) continue d'avancer des arguments qui justifient mal sa décision alors que la commission lui propose de l'assistance technique. Au lieu de venir à notre rencontre, l'administration préfère répondre par la voix des communiqués", a-t-il déclaré.

Interrogé sur la question de savoir si la commission compte toujours saisir le président algérien Abdelaziz Bouteflika pour lui faire part de ses préoccupations, M. Seddiki a répondu par l'affirmative. "Oui, nous allons saisir le président de la République dans les plus brefs délais", a-t-il confirmé sans pour autant avancer de date précise.

- Advertisement -

La CNSEL, qui a repris lundi ses activités après un gel d'une semaine visant à faire aboutir ses doléances, a donné mercredi un ultimatum de cinq jours au ministère de l'Intérieur pour qu'il réponde à ses réclamations,sous peine de saisir le président Abdelaziz Bouteflika.

Parmi ces réclamations figurent entre autre l'adoption du bulletin unique comme mode de scrutin, l'enquête sur l'inscription des militaires sur les listes électorales après l'expiration des délais arrêtés au 21 février, la demande d'une aide financière de l'Etat au profit des partis politiques, ainsi que la demande de clarification des mécanismes de dévolution des sièges en faveur des femmes candidates.

La prise de position de la commission a amené le ministère à publier un communiqué, dans lequel il a justifié son refus d'adopter le bulletin unique dans le prochain scrutin législatif du 10 mai par "des raisons de fond et de forme", démenti la " volonté de transférer des électeurs d'une région à une autre pour influencer le résultat des scrutins", et insisté sur le Conseil constitutionnel comme seule autorité qualifiée pour l'arbitrage, au lieu de saisir le chef de l'Etat.