Algérie / législatives : Le scrutin prend fin avec un taux de participation de 44,38 %

Afriquinfos Editeur
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Ce taux de participation est beaucoup plus élevé que celui des élections de 2007, qui n'était que 35%, alors que l'apathie de la population envers l'élection ne cesse de s'emparer de cette pays d'Afrique du Nord.

De 08h00 à 19h00, les Algériens ont commencé à se diriger dans 48 546 bureaux de vote répartis dans les 48 provinces du pays pour choisir les 462 députés que compte le nouveau parlement.

Certains hauts responsables du gouvernement ont prêché d'exemple en exerçant leur droit de vote jeudi matin.

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Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a voté dans une école primaire près de sa résidence à El Biar, tandis que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui est également secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), le chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, et la secrétaire général du Parti des travailleurs Hanoune (PT) Louisa Hanoun, se sont eux aussi exprimés jeudi matin dans les bureaux.

Mme Hanoune a jugé après le vote que l'élection serait "un tournant positif pour une ère nouvelle et véritablement démocratique".

M. Soltani, dont le parti est l'un des trois formations islamistes qui forment l'Alliance de l'Algérie verte, a déclaré que ces élections sont "exceptionnelles", étant donné qu'elles constituent "un printemps purement algérienne" par rapport au Printemps arabe ayant secoué la région.

Jusqu'à 60 000 policiers ont été mobilisés pour sécuriser cette élection. Dans la capitale, les policiers étaient omniprésents.

"Les élections législatives ont eu lieu dans des conditions satisfaisantes en général, sauf quelques petits incidents qui étaient très limités", a déclaré jeudi soir le chef de la délégation d'observateurs de l'Union européenne Jose Ignacio Salafranca, au terme d'une visite dans plusieurs bureaux de vote à Alger.

"Tout fonctionne normalement et pacifiquement, pour le moment. Il n'y a rien de spécial, pas d'incidents majeurs, les équipes des observateurs ont été déployés, et le procédure de vote se déroule normalement. Les citoyens peuvent voter librement", a-t-il dit aux journalistes à l'école Sainte Elizabeth.

L'Algérie a invité environ 500 observateurs étrangers pour superviser les élections législatives, tout en établissant deux commissions de surveillance électorale, à savoir la CNSEL, composée de représentants des partis politiques, et le CNES composée de magistrats.

Pourtant, le président de la Commission nationale de la surveillance des élections législatives (CNSEL), Mohamed Seddiki, a fait état, lors d'un point de presse, d'un nombre d'irrégularités relevées depuis l'ouverture des bureaux de vote.

Parmi les irrégularités, figurent entre autre l'absence de bulletins de vote de certains partis à Tiaret (département situé au sud-ouest d'Alger) et à Annaba (est d'Alger), l'ouverture tardive des bureaux de vote et le classement anarchique des bulletins de vote à Alger, ainsi des quantités invariables de bulletins de vote dans certains bureaux.

Un total de 24 916 candidats, dont 7 700 femmes, représentant 44 partis et 186 listes d'indépendants sont entrés dans la course de députation pour les 462 sièges que comptera le nouveau parlement.