Jusque-là, l’Etat algérien ne détenait que 30% des parts du complexe sidérurgique d’Annaba alors que l’entreprise indienne avait 70% des actions. La filiale d’ArcelorMittal en Algérie, créée en 2001, était le symbole de l’industrialisation du pays. Les années suivant sa création, l’entreprise était en bonne santé économique mais depuis l’an dernier, les chiffres ne sont plus à la hauteur. La filiale algérienne a la productivité la plus basse de toutes les filiales au monde. Elle fait donc face à une incapacité de paiement et donc de versement des salaires. Les emplois sont menacés et la fermeture imminente.
Le gouvernement algérien prend alors la décision de réagir et de conserver cette entreprise qui est très chère à leurs yeux. Il fait un prêt de 140 millions d’euros auprès d’une Banque Extérieure d'Algérie (BEA)pour nationaliser l’entreprise. Le coût total de l’investissement s’élève à 200 millions d’euros.
Même avec ce rachat, les finances d’ArcelorMittal restent encore faibles. L’Algérie prévoit un plan de relance pour développer la production et dépasser le seuil de rentabilité de 1,8 million de tonnes annuelles.
