Algérie : Les gardes communaux s’affrontent avec les forces antiémeutes

Afriquinfos Editeur
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Suite à l'affrontement, dix personnes ont été blessées des deux côtés, a annoncé la même source, ajoutant que plusieurs gardes communaux se sont évanouis du fait de la chaleur avant d'être évacués par les sapeurs-pompiers pour recevoir des soins.

La marche s'est ébranlée vers 04h00 heures (05H00 GMT) de Blida. Les protestataires, brandissant des drapeaux algériens, voulaient marcher sur 50 km pour rejoindre Alger, une avancée qui a été stoppée par les forces antiémeutes de la police au niveau de Birkhadem (banlieue sud d'Alger) à l'aide de camions équipés de canons à eau, a indiqué la même source.

Aux environs de midi, des affrontements ont éclaté après que des jeunes de Birkhadem, se joignant aux gardes communaux, eurent lancé des pierres et des bouteilles en verre en direction des policiers antiémeutes.

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Un total de 400 manifestants des gardes communaux ont été arrêtés, selon le site internet TSA.

Les revendications des gardes communaux s'articulent autour de la révision de leur statut.

"Nous sommes actuellement considérés comme des agents administratifs. Nous sommes à la catégorie 6 de la grille de la Fonction publique. Nous ne sommes pas des administrateurs, mais des maquisards", a expliqué au quotidien El Watan , un responsable local de la Garde communale, Aliouat Lahlou.

"Contrairement aux militaires, un garde communal ne peut pas prétendre à une retraite anticipée (…) Nous n'avons jamais été payés pour nos heures supplémentaires (…) Le ministère de la Défense nous refuse l'entrée dans les hôpitaux militaires, alors que nous avons combattu les hordes sanguinaires dans les montagnes et les coins les plus reculés du pays", s'est-il insurgé.

Un compromis a été trouvé à l'issue d'une négociation engagée par le ministre algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Cependant, des protestataires restent non satisfaits, estimant que les promesses des pouvoirs publics n' ont pas été tenues.

Le corps de la Garde communale a été mis en place en 1994 pour épauler les forces de l'armée et de la police dans leur lutte antiterroriste. Des milliers d'entre eux ont été tués, blessés ou torturés par les terroristes. Relevant de la Gendarmerie nationale, les gardes communaux sont situés au bas de l'échelle sécuritaire du pays en termes de considération, selon les médias locaux.

Le premier mouvement de protestation des gardes communaux remonte à mars 2011, date à laquelle ils ont monté un sit-in à Alger suite à la décision du gouvernement de supprimer ce corps.