Algérie : Une fête d’indépendance presque sans faux pas

Afriquinfos Editeur
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L’Algérie avait obtenu son indépendance sur la domination coloniale il y a un demi-siècle. A l’occasion de cet anniversaire, le président de la République Abdelaziz Bouteflika s'est rendu ce jeudi matin au monument des martyrs sur les hauteurs d'Alger, où il y a déposé une gerbe de fleurs,  pour rendre hommage aux combattants contre la France.

A Tizi Ouzou on voulait une célébration de l’indépendance nationale dans la joie et la bonne humeur malgré quelques tensions autour de l’événement.

Le défilé de la ville a attiré plusieurs milliers de personnes qui s’étaient rassemblées au bord d’une route sur plus d’un kilomètre.

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Le corps du défilé était constitué des directions exécutives de la wilaya (une des collectivités publiques territoriales) et d’entreprises publiques et privées de la région, ainsi que de la Police et Protection Civile.

Or la Police et la Protection Civile ne devaient pas défiler seules, il était prévu que l’Armée et la Gendarmerie y participent mais il en a été autrement. Leur absence a été remarquée. En fait selon certains, elles n’ont pas défilé pour ne pas attiser des protestations causées par leur présence.

L’évènement devait rester un moment de fraternité et de joie, non pas de tensions.

De plus, la tribune officielle était formée des autorités locales alors qu’on y attendait également la venue du Premier ministre Abdelmalek Sellal et de hauts responsables militaires. Aucune de ces personnes n’a fait d’apparition.

L’hommage aux martyrs de la guerre d’indépendance fédère les algériens, mais le coût que cette fête engendre, spectacles et feux d’artifices, porte à polémique.

Plus loin à la place de la mairie d’Ouargla, on défilait avec un slogan un peu différent, « ni fête, ni indépendance mais 51 ans d’exploitation » : la fête n’était pas au goût du jour pour tout le monde.

Ce slogan est porté par un groupe de chômeur qui s’organise depuis plusieurs jours en manifestant pour la défense de leurs droits. Ils ont déjà protesté dans les villes de Saïda, Djelfa, et El Oued. Lundi, ils avaient suivi une marche du siège de la direction régionale de la radio et de la télévision jusqu’au siège de la wilaya d’Ouargla, pour obtenir des poursuites et des sanctions contre les dirigeants de l’Agence nationale de l’emploi.