Algérie : Bouteflika aux oubliettes

Afriquinfos Editeur
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Ceux qui espéraient un retour en force de Bouteflika auront été grandement déçus. Le président algérien est bien rentré au pays après trois mois d’absence, mais ce n’est manifestement que pour continuer une convalescence qui ne terminera jamais. En attendant, le Premier ministre Sellal fait des pieds et des mains pour montrer que tout va comme sur des roulettes.

On peut vraiment parler d’agenda de ministre pour Abdelmalek Sellal, qui est actuellement en tournée politique dans tout le pays. Tizi Ouzou, Tindouf, bientôt Tiaret et d’autres wilayas encore, il est le premier chef du gouvernement à voyager autant. Une agitation constante qui tente vainement de cacher un vide sidéral dans les hautes sphères politiques en Algérie, virtuellement privée de président et de Parlement.

La situation n’est que temporaire, chacun le sait, puisque les élections auront lieu en 2014. Mais c’est une longue période à attendre, d’autant plus que d’ici là, les dossiers marqués ‘Urgent’ prennent la poussière. A titre d’exemple, les questions de la loi de finances complémentaire ou la révision constitutionnelle, qui devaient être traitées en toute hâte au retour de Bouteflika, sont encore sans réponse, et le resteront un certain temps.

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Au-delà de cette parenthèse indécise, les regards sont donc braqués sur les élections de l’année prochaine. Etonnamment, les candidats à la succession ne sont pas pléthore. L’option Saïd, le frère de Bouteflika lui-même, est envisagée, au risque de tomber dans une logique dynastique trop peu républicaine.

Et Sellal ? Jusqu’ici, il ne s’avançait pas comme possible candidat. Pourtant, il dispose de l’expérience des affaires d’Etat, d’autant plus par les temps qui courent. Il saurait sans doute assurer le rôle de président de la République – à vrai dire, c’est un peu ce qu’il fait déjà actuellement, derrière un Bouteflika déjà effacé.
 

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