"Il est impossible de les refouler (les réfugiés) à l'étape actuelle pour des raisons humanitaires et du fait des situations de conflit ou de guerre que vivent leurs pays d'origine", a répondu M. Ould Kablia à une question d'un député de l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du parlement) sur les mesures prises par les autorités algériennes face au phénomène d' immigration clandestine d'Africains vers l'Algérie.
A ce propos, il a précisé que l'Etat a arrêté une batterie de mesures "pratiques" pour regrouper ces réfugiés à travers l' installation de tentes dans les régions frontalières du pays et réunir les conditions de vie idoines.
Aussi, il a rappelé la tenue d'une réunion au niveau des ministères de l'Intérieur et de la Défense pour prendre les dispositions nécessaires à la sécurisation de ces lieux.
Par ailleurs, le responsable algérien a rassuré que les autorités algériennes ont pris toutes les mesures pour la prise en charge de ces migrants jusqu'au retour de la stabilité et de la sécurité dans leur pays respectifs.
Evoquant l'immigration clandestine, M. Ould Kablia a affirmé que son pays avait renvoyé 41.078 personnes vers leur pays d' origine entre 2009-2011 pour séjour illégal alors que le nombre des réfugiés rapatriés de janvier à juin 2012 est de 900 personnes de huit nationalités africaines différentes.
Passant en revue les efforts de l'Algérie en matière de lutte contre l'immigration illégale, le ministre a mis en relief les accords bilatéraux signés entre l'Algérie et les pays du Sahel sur les modes de rapatriement, les accords conclus avec les pays maghrébins en matière de lutte contre l'émigration clandestine, ainsi que les cadres de coopération dans ce domaine avec l'Union européenne (UE).
