Présidentielle sénégalaise: Le médiateur de l’Union Africaine propose une feuille de route pour sortir le pays de l’impasse

Afriquinfos Editeur
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Il a fait cette proposition dans une ''feuille de route'' de sortie de crise remise samedi soir au Mouvement du 23 juin (M23, structure regroupant plusieurs Partis politiques d'opposition et des associations de la société civile du Sénégal.

Dans ce document révélé à la presse, Obasajo qui dirige à Dakar une mission d'observation de l'UA de l'élection présidentielle du 26 février, propose également la formation d'un gouvernement d’union et la réforme des institutions de régulation des élections.

Alors que le coordonnateur du M23 Alioune Tine parle « de propositions concrètes », annonçant une réunion de sa structure pour donner sa position, le candidat Macky Sall a lui jugé cette idée « inacceptable ».

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« Nous ne sommes pas dans une logique de partage du gâteau. Nous pensons que les Sénégalais doivent se prononcer très clairement le 26 février et nous exigeons une transparence du scrutin », a dit Macky Sall, ancien Premier ministre et ex- président de l'Assemblée, qui se déclare sûr de sa victoire dimanche.

Il estime que « parler d'un gouvernement d'union pour le président sortant, dans des hypothèses de victoire, c'est manquer de respect aux Sénégalais". « Attendons le vote des Sénégalais dimanche, et sur la base de ce scrutin transparent, libre, nous pourrons voir la suite à donner », a-t-il conclu.

L'ancien chef d'Etat du Nigéria, qui a rencontré des acteurs politiques notamment des candidats à la présidentielle, doit donner samedi une conférence de presse pour rendre publics les résultats de ses consultations.

Plus de 5 millions de citoyens sénégalais votent dimanche pour élire pour sept ans un président de la République parmi 14 candidats dont le chef de l'Etat sortant, Abdoulaye Wade, dont la candidature validée par le Conseil constitutionnel, est contestée par l'opposition.

Pour le moment, l’incertitude plane sur la tenue sans heurts du premier tour du scrutin à cause de la vive tension provoquée par plusieurs journées de violentes manifestations, qui se sont soldées parfois par des morts d'homme à Dakar et dans plusieurs autres grandes villes du pays.

La communauté internationale, les confréries religieuses musulmanes et l'église catholique du Sénégal ont appelé à un vote « apaisé, transparent, juste et sincère ».

Certains candidats et responsables du M23 estiment toujours que les conditions de la tenue d'un scrutin ne sont pas réunies, demandent son report.

Le pouvoir pour sa part écarte cette possibilité et celle d'un éventuel retrait de la candidature du président sortant Abdoulaye Wade, objet des contestations de l'opposition.