Des assaillants du Mouvement National de Libération de l' Azawad (MNLA) auraient attaqué cette localité à bord de véhicules 4×4 (Pick-up). Les affrontements se poursuivent, selon des sources concordantes.
"La localité a été effectivement attaquée tôt ce matin. Mais, elle n'est pas tombée. Et même si les affrontements ne sont pas encore terminés, nos forces armées et de sécurité ont pris le dessus en repoussant les assaillants en dehors de la ville", indique la même source.
De sources concordantes, l'armée malienne avait envoyé d'importants renforts dans la localité depuis l'attaque de Léré par les combattants du MNLA. Ainsi, plusieurs véhicules blindés, des camions de troupes et des véhicules "Tout-terrain", y avaient été dépêchés afin de faire face à d'éventuelles menaces. Selon les informations provenant de cette localité et des environs, le MNLA auraient déjà perdu beaucoup d'hommes et il y aurait eu des blessés dans ses rangs et des soldats ont été faits prisonniers. Toutefois, aucun bilan n’est disponible pour l' instant, ni du côté de l'armée ni du camp des rebelles
Cette attaque intervient quelques jours après la reprise de Léré par l'armée malienne. Selon les observateurs, cette offensive était prévisible d' autant plus que le MNLA et ses alliés ont perdu le contrôle de toutes les localités prises et sont en perte de vitesse sur le terrain. Puisque, selon certaines sources, le Mouvement se dit aujourd'hui prêt au dialogue, il a besoin de mettre la pression sur le pouvoir et même de conquérir de nouvelles localités pour ne pas se retrouver en position de faiblesse sur la table des négociations. C'est ce compte à rebours qui vient visiblement de commencer avec l'attaque de la localité de Goumakoura.
Le nord du Mali est le théâtre d'affrontements sanglants entre le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et l'armée malienne depuis le 17 janvier 2012. Le MNLA est un groupe indépendantiste, qui a vu le jour le 16 octobre 2011 suite à la fusion de plusieurs mouvements touareg et qui s'est lancé mi- janvier dans la lutte armée. Ses membres réclament l'indépendance du territoire de l'Azawad, qui, selon eux, se compose des trois gouvernorats (Tombouctou, Gao et Kidal).
