Revue de la presse malienne du 21 février

Afriquinfos Editeur
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L'Essor

Les travaux de la cinquième session ordinaire de la quatrième mandature du Conseil économique, social et culturel (CESC) ont débuté lundi dans les locaux de l'institution à Koulouba en présence du Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, du président du conseil, Jeamille Bittar, de membres du gouvernement, de diplomates accrédités dans notre pays et de représentants d'autres institutions. Les membres du CESC s'étaient rendus dans toutes les régions du pays, dans les six communes du district de Bamako et à l'extérieur du pays pour recueillir les préoccupations et les attentes des populations conformément à l'article 107 de la Constitution. Au cours de la présente session qui durera deux semaines, les conseillers travailleront à finaliser et adopter ce recueil annuel des besoins, attentes et problèmes de nos populations qui seront ensuite transmis au président de la République. A l'ouverture des travaux, Jeamille Bittar a attiré l'attention des participants sur le caractère particulier de cette session qui réside dans deux faits : les prochaines échéances électorales et la situation dans le septentrion du pays. Selon le président du CESC cette session s'ouvre donc dans un contexte particulier marqué d'une part, par l'organisation d'élections générales qui doivent permettre à notre peuple de renouveler les institutions de la République, et d'autre part, par la crise grave que d'autres Maliens font subir à notre pays, exprimant ainsi au moyen des armes leur volonté de partition de notre patrimoine commun.

L'Indépendant

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C'est le triste bilan des attaques perpétrées par les bandits armés à Hombori et Youwarou, deux localités de la région de Mopti. Si dans la seconde localité, les bandits s'en sont pris surtout à des immeubles abritant les services publics, à Hombori, par contre, ils ont franchi le Rubicon en tuant de sang-froid le porte-drapeau, depuis 2011, de la famille royale le Hombori-Koï Moussa Bolobo Maïga, 78 ans, chef de village de Hombori. Arrivés dans cette ville, le samedi 18 février 2012 après la prière du crépuscule, à bord de quatre véhicules 4×4 BJ armés de mitraillettes, les bandits sont repartis, après leur forfait, dans la nature. En route, ils ont dépouillé le chauffeur de Maïga Transport de quelque 400 000F CFA. A Youwarou, où l'attaque a eu lieu dans les environs de 10 heures le même jour, un garde national, un nommé Kéïta, nouvellement affecté dans la localité, a été enlevé par les bandits. Là également, les bandits étaient arrivés à bord de six véhicules Pick-up BJ munis de mitraillettes ; trois des véhicules, ces engins de la mort, avaient pénétré à l'intérieur de la ville quand les trois autres, avec leurs occupants puissamment armés, attendaient dans la périphérie, faisant le guet. A Youwarou, le poste de gendarmerie compterait quelque huit agents seulement. A Hombori, où des ressortissants français avaient été enlevés, ce qui supposait un renforcement de la sécurité, les gendarmes ne sont que quatre… D'où la marche des jeunes, hier dimanche, contre cet état de fait qui ne s'explique pas.

Le Républicain

On ne décrira jamais assez la meurtrissure du citoyen malien face à la situation générale que traverse le pays et que vivent les Maliens de tous bords : une guerre fratricide avec des frères du nord regroupés au sein du Mouvement national pour la Libération de l'Azawad (Mnla) qui ont pris les armes contre l'Etat et qui ont demandé l'Indépendance pure et simple sur ce territoire. Avec comme conséquences, des dizaines de milliers de déplacés internes et autant de refugiés fuyant les zones de combat entre l'armée et les rebelles du Mnla et s'abritant dans les pays voisins comme le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie.Ainsi Amnesty international a qualifié la situation actuelle au Mali de "crise des droits humains". Selon l'organisation, les affrontements qui ont lieu au nord entre rebelles touaregs et militaires représente la pire crise que l'Etat ait connue au Mali depuis 20 ans.