Mali : les rebelles touareg démentent toute alliance avec Al-Qaïda

Afriquinfos Editeur
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"Le cas ne pourrait pas se produire, parce qu'on sait très bien qu'entre le MNLA et l'Aqmi, il y a une distance importante, il y a des discordes et que les deux parties se méfient l'une de l'autre", a déclaré le porte-parole sur la radio française RFI.

"Je ne vois pas pourquoi on essaie encore de revenir sur ce dossier-là", s'est demandé Hama Ag Sid'ahmed, niant la participation de salafistes aux attaques d'Aguelhok, où, selon Bamako et Paris, les rebelles touareg ont mené des "exécutions sommaires" contre des dizaines de soldats maliens.

Il a nié la présence d' "éléments extrémistes" à Aguelhok ( Kidal, Nord-est du Mali), les 18 et 24 janvier, lors des deux offensives menées par les forces rebelles touareg contre l'armée malienne.

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Le MNLA, qui réclame l'indépendance du territoire de l'Azawad ( recouvrant les trois gouvernorats de Tombouctou, Gao et Kidal), " n'a commis aucun acte, n'a égorgé personne et n'a tiré sur aucun militaire des armées", a dit Hama Ag Sid'ahmed.

Il a accusé un hélicoptère de l'armée malienne d'être responsable des morts "parmi les populations civiles, les loyalistes et les combattants du MNLA".

Lundi, le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, a confirmé sur RFI qu'il y avait "effectivement des violences absolument atroces et inadmissibles à Aguelhok". Il a évoqué des informations selon lesquelles "la méthode utilisée (…) s'apparente à celle utilisée par Al-Qaïda", les victimes ayant été "égorgées pour certaines" ou abattues d'une "balle dans la tête".

M. de Raincourt a aussi appelé à la conclusion d'un cessez-le- feu entre l'armée malienne et les rebelles touareg, ainsi qu'à la cessation des combats se déroulant dans le nord du Mali depuis mi- janvier.

Le nord du Mali est le théâtre d'affrontements sanglants entre le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et l'armée malienne depuis le 17 janvier 2012.