Revue de la presse malienne du 13 février

Afriquinfos Editeur
5 Min de Lecture

L'Essor

Avant les représentants de la classe politique, c'est le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit, qui avait été reçu en audience vendredi par le président de la République, Amadou Toumani Touré. Les échanges entre les deux personnalités ont porté sur la situation sécuritaire au nord du pays. Saïd Djinnit était venu réitérer l'appel au cessez-le-feu lancé la semaine dernière par le secrétaire général de l'ONU aux deux parties avant de les inviter à s'engager dans un dialogue inclusif pour instaurer définitivement la paix et la sécurité dans notre pays. "Nous avons évoqué avec le chef de l'Etat la situation dans le pays, notamment les événements qui se déroulent actuellement au nord du Mali. Je lui ai fait part de la préoccupation du secrétaire général des Nations unies et de son attachement à la paix, à l'unité, à l'intégrité et au développement du Mali. Le président Touré a réaffirmé sa détermination et celle du gouvernement de s'engager dans un dialogue visant à trouver de solutions durables dans votre pays. Je me réjouis déjà de la volonté manifestée par le gouvernement dans ce sens et c'est l'occasion de réitérer l'appel lancé par le secrétaire général de l'ONU dans lequel il a appelé à la cessation des hostilités et à l'instauration d'un dialogue inclusif. Je souhaite que ce dialogue soit couronné de succès pour de trouver de solutions".

L'Indépendant

- Advertisement -

Suite à la crise au nord du pays, l'organisation du premier tour de la présidentielle et du référendum constitutionnel le 29 avril 2012 est de plus en plus incertaine et demeure une véritable préoccupation. Tant pour les autorités, les partis politiques que les populations qui se demandent, tous, si le calendrier établi par le gouvernement sera repsecté. Face à cette interrogation, l'ancien président du Conseil économique, social et culturel (CESC), ancien président du Conseil national du patronat du Mali(CNPM), Moussa Balla Coulibaly, ancien président de l'UDD, est sorti du long silence qu'il observe depuis son retrait de la vie publique, en 2010, pour faire des propositions de sortie de crise. C'est ainsi qu'il surggère, ni plus ni moins, la nomination d'un nouveau gouvernement dont "le mandat sera de faire la guerre et d'organiser les élections à temps opportun. Le président de l'Assemblée nationale devant assurer l'intérim du chef de l'Etat après la fin du mandat du président ATT, le 8 juin 2012".

Le Républicain

Le forum des organisations de la société civile au Mali a exprimé avec amertume sa très vive préoccupation face à la dégradation de la situation sécuritaire au nord du pays. En condamnant les attaques menées par des hommes armées contre les populations de Ménaka, Aguel-hoc, Léré et Niafunké, le forum des OSC a fait des propositions. Il s'agit de faire l'audit des projets au nord, engager le dialogue au niveau de toutes les couches sociales. Pour appuyer l'armée, le forum des OSC propose d'allouer les 9 milliards consacrés au référendum à l'armée. Ces propositions ont été faites lors d'une conférence tenue le samedi 11 février 2012. Le forum des OSC questionne les réelles motivations et la gestion des différents accords en particulier celui d'Alger signé par nos autorités le 23 mai 2006, accord dénoncé par leur organisation en son temps, a dit le président de l'organisation, Adama Diakité. En cette circonstance douloureuse que le pays vit actuellement, il dira que le Forum des OSC condamne avec la dernière rigueur les actes de barbarie perpétrés par ceux qu'il appelle les Maliens égarés. Selon lui, le forum des OSC est indigné par l'entrée des armes et des munitions de guerre dans le pays, suite aux événements intervenus en Lybie et les actes de destructions ciblés dans les différentes villes du pays contre les populations touareg, arabes, et assimilés. Par ailleurs, l'organisation soutient les forces de défense et de sécurité pour les actions républicaines entreprises pour la défense de l'intégrité territoriale.