Crise malienne: Bamako rassure Nouakchott à propos du sort de ses ressortissants présents au Mali

Afriquinfos Editeur
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Durant les dernières 48 heures, des organes de presse privée mauritaniens ont relayé des informations faisant état de « 7 Mauritaniens tués par des manifestants en colère à Bamako » contre les attaques des villes du nord malien, par des rebelles touaregs.

Pour le diplomate malien, la presse doit éviter « ce genre de sujets sensationnels » et « dans le cas d'information aussi sérieuses et aussi sensibles, on doit faire le maximum d'attention ». « J'étais désolé, comme vous-mêmes de lire certaines choses dans la presse, mais il n'en est absolument rien », a déclaré l' ambassadeur malien.

Cela ne signifie pas que des commerces appartenant à des Mauritaniens installés à Bamako n'ont pas été touchés, a-t-il précisé .« Il y a plus de trois millions de Maliens à l'étranger. Par conséquent, le Mali ne peut pas se permettre d'avoir des attitudes contre des étrangers sur le sol malien » ,a-t-il souligné, ajoutant que l'ambassade de Mauritanie à Bamako a été entièrement sécurisée, par précaution ».

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Auparavant, l'ambassadeur malien avait expliqué aux journalistes que, depuis la fin de la crise libyenne, des mercenaires touaregs sont venus au Mali « et en coalition avec certains groupes salafistes au Mali, ont déclenché une sorte de guérilla ».

L'ambassadeur malien a affirmé que « la particularité de ce mouvement est que jamais dans les crises du nord, le Mali n'a connu une telle atrocité ». « Des femmes ont été tuées, des enfants l'ont été également. Des élèves de l'institut de formation d'Aguelhok ont été froidementa battus », a-t-il déploré. Il ajouté que des châteaux d'eau ont été pilonnés, « notamment à Leré pour mettre les populations dans des conditions dramatiques ».

A propos des Maliens qui ont fui les zons troublées pour se réfugier à Bassiknou en Mauritanie, l'ambassadeur a affirmé qu'il va examiner cette question avec les autorités mauritaniennes et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Il a expliqué que les populations de Léré ont été obligées de migrer parce que les rebelles ont bombardé la centrale électrique, le château d'eau et pris possession de la banque céréalière de la commune».