CICR : des populations maliennes fuient les combats vers le Niger

Afriquinfos Editeur
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Selon le CICR, ces personnes ont trouvé refuge au Niger, dans le nord de la région de Tillabéry, à proximité de la frontière. Leurs conditions de vie sont extrêmement précaires.

« Certaines d'entre elles ont pu être hébergées par les villageois, mais les capacités locales ayant été très vite été absorbées, de nombreux autres déplacés ont dû ériger des camps de fortune à la lisière des villages », dit Juerg Eglin, chef de la délégation régionale du CICR pour le Niger et le Mali.

« Les abris sont sommaires. Ces personnes, dont nombre de femmes et d'enfants, manquent d'eau et surtout de nourriture. » , a-t-il ajouté.

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Le CICR, en collaboration avec la Croix-Rouge nigérienne, se prépare à distribuer à ces personnes des vivres (mil, riz, huile et sel) et des biens essentiels (bâches, couvertures, nattes, seaux, matériel de cuisine et articles d'hygiène). Par ailleurs, des travaux ont débuté aujourd'hui afin d'assurer le traitement et l'acheminement de l'eau à Chinagodrar, où se concentrent environ les deux tiers des déplacés.

L'afflux de ces populations déplacées va fragiliser encore plus le nord de la région de Tillabéry, une zone désertique déjà identifiée par le gouvernement nigérien comme la plus durement frappée par la crise alimentaire de cette année. En janvier, le CICR y a distribué des vivres à plus de 30 000 personnes afin d'atténuer les effets des mauvaises récoltes. Le CICR mène divers programmes d'assistance dans cette région, régulièrement sujette à des crises alimentaires et récemment touchée par des violences intercommunautaires.

Le CICR suit de près l'impact humanitaire de la violence armée au nord du Mali sur les populations de la région sahélienne, ainsi que la situation des blessés et des détenus de part et d'autre.