Mali : les femmes des militaires de Kati ont marché sur le palais présidentiel

Afriquinfos Editeur
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A leur arrivée au Palais présidentiel entouré par un imposant dispositif sécuritaire, les femmes et les enfants des militaires se sont faits représentés par quatre femmes et un jeune homme. « Le président de la République a nié toutes les allégations. Il nous a dit qu'il n'est pas de mèche avec les rebelles et qu'il n'a donné à l'ordre à qui que ce soit de ne pas tirer sur les bandits armés. », a confié Sékou Kéita, porte-parole des manifestants. Le jeune Kéita a poursuivi ses propos en ces termes : « Nous regrettons le fait que des individus mal intentionnés aient infiltré notre marche en saccageant des lieux. Tel n'est pas notre objectif ».

Après leur entretien avec le chef de l'Etat malien, selon leur porte-parole, les manifestants de Kati s'estiment satisfaits pour l'instant. Avant qu'ils n'accèdent au palais présidentiel, il y a eu un affrontement entre eux et les forces armées et de sécurité, qui ont jeté des gaz lacrymogènes. Bilan : des blessés du côté des éléments de sécurité ainsi que des vitres de leurs véhicules brisés.

Au même moment où les manifestants de Kati arrivaient au palais, la ville de Bamako était envahie par d'autres marcheurs qui exprimaient également leur "désapprobation" face à la gestion de la crise du Nord-Mali par le président Touré. Jusqu'à 16 heures, certains manifestants continuaient leur mouvement au centre-ville, en brûlant des pneus à l'avenue Alquote communément appelé "Rail Da " et en cassant des vitres.

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Des rebelles touaregs, regroupés notamment au sein du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), affirment mener depuis le 17 janvier une offensive pour sortir le peuple de l'Azawad de l'occupation illégale du territoire azawadien par le Mali. La région naturelle de l'Azawad (de l'ouest au nord du Mali) est considérée comme le berceau des Touareg. Des affrontements entre des militaires maliens et des rebelles touaregs ont fait centaines de morts.