Arrestation d’un porte-parole de la secte Boko Haram

Afriquinfos Editeur
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Ce responsable, qui a préféré garder l'anonymat, a déclaré mercredi à Xinhua que M. Qaqa était le principal porte-parole de la secte, et avait été arrêté par des détectives du bureau des SSS mardi soir à Maiduguri.

Les sources de sécurité ont déclaré à Xinhua que M. Qaqa avait été arrêté grâce à un système de filature, le Global Positioning System, désormais utilisé par les services de sécurité de l'État pour traquer des dirigeants de Boko Haram soupçonnés de se trouver dans la métropole de Maiduguri.

"Nous l'avons finalement cueilli et il est actuellement sous notre garde, vous pouvez rapporter ça comme un développement confirmé", a déclaré à Xinhua un haut responsable de ces services.

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M. Qaqa aurait été non seulement un porte-parole de Boko Haram mais aussi l'un des chefs d'opérations de la secte.

Il est aussi considéré comme responsable de menaces et autres messages publiés sur le blog de la secte sur Internet.

La source de la police a déclaré à Xinhua que le SSS l'enverrait probablement à Abuja pour interrogatoire.

Par ailleurs, le mouvement Boko Haram a confirmé l'arrestation de son porte-parole.

"Malam a été arrêté hier. Il a été arrêté sans bagarre ni échange de tirs", a confirmé un membre de la secte dans une conversation par téléphone.

Les sources de sécurité au Nigeria estiment que l'arrestation de M. Qaqa devrait réduire les effectifs de la secte et aider à retrouver d'autres dirigeants de ce groupe redouté.

Boko Haram est un groupe habile dans la fabrication et l' utilisation d'explosifs, et a causé des dégâts dans un grand nombre de régions du nord du pays l'année passée.

Le groupe réclame avec une détermination implacable le remplacement de la Constitution du pays par la charia. Ses membres se sont persuadés que Dieu leur demandait de tuer pour atteindre cet objectif.

La secte Boko Haram a lancé sa première attaque à Maiduguri en juillet 2009, faisant de nombreux morts et blessés ainsi que des destructions de biens matériels.

Le dirigeant de cette secte, Mohammed Yusuf, et son responsable

financier présumé Buji Foi ont été abattus lors d'une attaque en représailles des forces de sécurité.

Maiduguri a été frappé presque chaque jour de ces derniers mois par des attentats, fusillades et meurtres attribués au groupe Boko Haram, apparu en 2009. Plus de 800 personnes, dont des membres du personnel de sécurité, ont trouvé la mort dans ces violences dont les auteurs présumés seraient les combattants de Boko Haram.

La fréquence de ces attaques à la bombe, en particulier contre des civils innocents, est d'autant plus préoccupante qu'elle témoigne de la situation d'insécurité dans le pays. La secte a déclaré vouloir venger la mort de ses combattants tués dans les affrontements récents avec l'armée nigériane à Yobé ainsi que la prise de leur bastion par les soldats.