Les manifestants, dont plusieurs leaders de l'opposition, ont réaffirmé leur détermination à obliger le président Wade à retirer sa candidature.
Le rassemblement, qui s'est déroulé pendant quatre heures sans incidents, a pris une tournure violente lorsque des jeunes ont voulu marcher en direction du palais présidentiel. Aux jets de pierres de groupes jeunes, les policiers ont riposté avec des grenades lacrymogènes.
Dans la soirée des affrontements sporadiques se poursuivaient et plusieurs artères de Dakar étaient barrées par les manifestants que les forces de l'ordre tentent de disperser.
Un personne a été tuée par une voiture de police qui pourchassait des manifestants qui lançaient des pierres sur les éléments des forces de l'ordre, rapportent des radios privées locales.
Si l'information est confirmée, cette mort porte à quatre le nombre de personnes tuées depuis la validation vendredi dernier de la candidature controversée du président Abdoulaye Wade.
La candidature du président Wande et celle de 13 autres candidats ont été validées dimanche par le Conseil constitutionnel, confirmant ainsi la liste publiée vendredi, qui écarte le chanteur Youssou Ndour et deux autres candidats indépendants.
La candidature de Me Wade, 85 ans, élu en 2000 et réélu en 2007, est contestée depuis son annonce par les partis de l'opposition qui la considèrent comme illégale, arguant que la Constitution limite à deux les mandats du président de la République.
Le Conseil constitutionnel estime que le premier mandat de Me Wade doit être exclu du décompte.
Pour le M23, la décision du Conseil constitutionnel de valider la candidature d'Abdoulaye Wade "ne peut être qualifiée par autre chose que de coup d'Etat constitutionnel".
Plusieurs chefs religieux musulmans influents ont lancé des appels au calme et à la sérénité.
