La Petroleum and Natural Gas Senior Staff Association du Nigeria (PENGASSAN), qui représente environ 20000 travailleurs, a déclaré dans un communiqué qu'il sera "obligé de continuer et d'appliquer l'option amère" de fermer la production de pétrole et de gaz si le gouvernement n'acceptait pas la demande du syndicat de rétablir les subvention pétrolières.
Le président de PENGASSAN, Babatunde Ogun, a déclaré que le syndicat soutenait complètement la grève nationale illimitée organisée par la Nigeria Labor Congree (NLC) et le Trade Union Congress (TUC).
Le syndicat pétrolier a salué tous les Nigérians pour leur détermination.
Le syndicat a déclaré qu'ils pourraient fermer toutes les installations pétrolières si la grève devait continuer.
Le président du NLC, Abdulwaheed Omar, a déclaré que la grève ne s'arrêtera pas tant que le prix de l'essence ne retombait pas en-dessous de 65 nairas le litre.
"Les installations pétrolières sont les dernières choses auxquelles nous nous attaquerons en raison de leurs technicités. C'est seulement si cette grève se prolonge que nous le ferons. Nous savons que c'est là que le Nigeria produit 2,2 millions de barils de pétrole par jour", a-t-il déclaré aux journalistes.
"Et en raison de la nature de ces installations, si vous fermez un puits de pétrole qui produit environ 200000 barils par jour, il faudra près de quatre mois pour qu'il revienne à la normale. C'est seulement si on en arrive à un extrême, si le gouvernement ne veut pas entendre, que nous fermerons tous les yeux pour le faire", a-t- il ajouté.
Par ailleurs, après quatre jours de manifestations nationales contre le retrait des subventions, le carburant atteint aujourd'hui 300 nairas le litre à certains endroits de Lagos, alors que la Petroleum Products Pricing and Regulatory Agency (PPPRA) recommande 140 nairas.
La grève, qui a débuté le 9 janvier, a paralysé une grande partie du pays, et surtout Lagos. Une grève nationale a commencé après l'annonce du gouvernement nigérian du retrait des subventions pétrolières.
Des manifestations ont également été organisées dans différentes villes contre la décision du gouvernement, alors que les prix du pétrole et produits liés ont beaucoup augmenté.
