Nigeria : le syndicat réclame la restauration du prix du carburant

Afriquinfos Editeur
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Le président national du NLC, Abdulwaheed Omar, a exprimé cette position aux journalistes mercredi à l'issue d'une réunion de trois heures avec les dirigeants du Sénat.

À cette réunion figuraient le président du Sénat David Mark, le ministre du Travail Chukwuemeka Wogu et le secrétaire du gouvernement de la fédération, le sénateur Pius Anyim, représentant le gouvernement fédéral.

À l'issue de cette réunion, M. Omar a déclaré que le NLC était prêt au dialogue avec le gouvernement, mais que celui-ci devait annuler l'augmentation du prix de l'essence à la pompe, entrée en vigueur au 1er janvier, avant que des progrès puissent être obtenus.

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"Le stade où en sont les choses aujourd'hui est que nous avons progressé, mais que nous n'avons pas atteint la Terre promise", a- t-il dit.

"Nous avons assoupli notre position puisque nous discutons ; comme vous le savez, auparavant notre mandat était de ne même pas discuter car le gouvernement fédéral avait déjà fait son oeuvre", a-t-il ajouté.

"Mais aujourd'hui nous disons, revenez au statu quo et cela facilitera la discussion", a déclaré le dirigeant syndical à la presse. Il a indiqué que son syndicat continuerait d'occuper les rues du Nigeria jusqu'à ce qu'il atteigne le résultat désiré.

Pour sa part, le vice-président du NLC Joe Ajaero a déclaré à la presse qu'il n'était pas troublé par la menace du gouvernement d'invoquer la règle "pas de travail, pas de salaire" pour les fonctionnaires. Ces menaces ne sont pas nouvelles pour les dirigeants syndicaux, a déclaré M. Ajaero.

Selon lui, le préjudice infligé aux Nigérians en conséquence de l'augmentation du prix de l'essence depuis le 1er janvier a été ressenti par tous, comme le montre la forte participation aux manifestations dans de nombreuses villes de la fédération.

La figure de proue du NLC a également appelé le gouvernement à résoudre le problème pour mettre fin rapidement aux manifestations, et éviter que des voyous ne profitent de la situation pour agresser des citoyens innocents.

De plus en plus de personnes rejoignent ces manifestations, a-t- il dit, appelant le gouvernement à trouver des solutions au problème au lieu de proférer des menaces.

Dans la même veine, le secrétaire général du Congrès des syndicats (TUC) John Kolawole a déclaré que les menaces ne seraient d'aucune utilité pour personne.

L'impact de la grève a montré que les gens étaient désormais conscients des politiques qui leur sont défavorables et prêts à réagir, a dit M. Kolawole.

Les syndicats et groupes de la société civile ont appelé les travailleurs à entrer en grève le 9 janvier en protestation contre la décision du gouvernement et pour exiger son abrogation.