Revue de la presse malienne du 11 janvier

Afriquinfos Editeur
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L'Essor

Le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, a reçu hier à la Primature, les membres du comité de suivi et d' évaluation du plan national d' actions de mise en œuvre des recommandations des Etats généraux sur la corruption et la délinquance financière et les points focaux des départements ministériels. Ce comité, installé en mars 2011, est composé de 2 représentants de la société civile, 2 du secteur privé et 3 de l'administration. Ces 7 personnalités ont la délicate tâche de suivre et d' évaluer le plan national d' actions de mise en œuvre des recommandations des Etats généraux sur la corruption. L' organisation des Etats généraux sur la corruption et la délinquance financière (25-28 novembre 2008) suscitée par le président de la République, a permis de mobiliser toutes les composantes de la société autour de ces questions.

L'indépendant

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Ce n'est pas seulement le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) qui avait saisi le comité de règlement des différends près l'Autorité de régulation des Marchés publics et des délégations de service public (ARMDS). La société Graphique Industrie, spécialisée dans les travaux d'imprimerie, avait également dénoncé, auprès de ladite Autorité, l'attribution de ce gros et très convoité marché de près de 6 milliards de F CFA à la société libanaise par le gouvernement et cela, par entente directe. Entre le secteur privé et le gouvernement de Madame Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, la tension est désormais à son comble. Des voix s'élevant déjà pour demander aux représentants du secteur privé d'attaquer la décision du gouvernement malien devant la cour de justice de l'Uemoa ou de la Cedeao… Cela à défaut d'une solution à l'amiable qui pourrait passer par un partage de la poire en deux.

Le soir de Bamako

On se souvient que dans l' optique d' éviter une " ville morte"  sur Bamako, comme cela avait été décrété par des commerçants et des transporteurs en colère, les 19 et 20 décembre dernier, le Gouvernement du Mali, avec la méthode de "sapeur-pompier"  qui lui sied depuis des années, s' était vu obliger de colmater les brèches. La démarche avait quelque peu réussi, puisque le dialogue amorcé en pleine crise dans la journée du 19 décembre aura eu raison des ardeurs des grévistes. Il n' y eut point donc de "ville morte"  pour le lendemain 20 décembre 2011. La trêve aura été mise à profit par le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, le général Sadio Gassama, pour échanger avec les transporteurs. Une rencontre au cours de laquelle le ministre Gassama, après avoir écouté les sermons des représentants des transporteurs, aurait instruit à ceux-ci de refuser de s' acquitter "des frais"  que leur imposent des agents, policiers et gendarmes déployés dans la circulation routière, à chaque fois que tous leurs papiers sont en règle.