L’UE condamne les enlèvements au Mali

Afriquinfos Editeur
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"Je condamne fermement les enlèvements qui ont eu lieu au Mali ces derniers jours", a déclaré la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, dans un communiqué publié samedi.

Mme Ashton s'est également déclarée "consternée d'apprendre le décès d'une personne hier", adressant ses sincères condoléances à la famille et aux amis de la victime et exprimant sa "solidarité avec tous les otages actuellement détenus au Sahel".

"J'appelle les autorités maliennes à faire tout leur possible pour s'assurer que les otages sont libérés rapidement et en toute sécurité", a déclaré la chef de la diplomatie de l'UE, et d' ajouter : "L'engagement du Mali à lutter contre le fléau du terrorisme est la clé de la sécurité et de la prospérité dans la région du Sahel".

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"Ces incidents montrent la nécessité de poursuivre et d' intensifier les efforts contre l'insécurité au Sahel", a souligné Mme Ashton, et d'ajouter : "Grâce à sa Stratégie pour la Sécurité et le Développement au Sahel, l'UE s'est engagée à aider les pays du Sahel dans cet effort".

Deux Français ont été enlevés dans leur hôtel d'Hombori, bourg du nord-est du Mali, dans la nuit de mercredi à jeudi, et trois autres Européens l'ont été vendredi à Tombouctou, dans le centre du Mali. Un quatrième a été assassiné lors de ce dernier enlèvement.

La France a appelé samedi ses ressortissants à quitter le nord du Mali et elle a déconseillé aux voyageurs le reste du pays. Paris a également ouvert une enquête préliminaire sur l'enlèvement des deux Français au Mali.

Les ravisseurs des deux Français sont soupçonnés d'être membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ou d'être des "sous- traitants" travaillant pour cette organisation.

Aqmi n'a toutefois pas revendiqué les enlèvements ni le meurtre des dernières 48 heures, les premiers dans ces régions maliennes.

Sept personnes, dont cinq Français, avaient été enlevées au Niger voisin le 16 septembre 2010 lors d'une opération revendiquée par Aqmi à Arlit, site d'extraction d'uranium.

Il s'agissait d'un cadre du groupe nucléaire français Areva et son épouse, tous deux Français, et de cinq employés (trois Français, un Togolais et un Malgache) d'un sous-traitant.

En février dernier, la Française, le Togolais et le Malgache ont été libérés. Mais quatre Français sont toujours détenus, sans doute au Mali, selon les autorités du Niger