Le Maroc envisage de créer plus de 26.000 emplois en 2012

Afriquinfos Editeur
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Selon le ministre marocain de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, qui s' exprimait jeudi devant le conseil de gouvernement marocain, le projet de loi de finances qui devrait être adopté lors du prochain conseil de gouvernement vise à réaliser un taux de croissance de 4,2% et réduire le déficit budgétaire de 6,1% à 5% du PIB.

M. Baraka a expliqué que ce taux de croissance est dicté par la conjoncture économique internationale ainsi que par le recul enregistré dans des pays partenaires, notamment de l'Union européenne.

Pour assurer un retour progressif à un taux de déficit budgétaire autour de 3% du PIB, le programme gouvernemental prévoit l'instauration d'une bonne gouvernance de gestion des ressources financières publiques et l'adoption d'une politique rationnelle des dépenses publiques liant les dépenses aux besoins nécessaires.

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Le gouvernement marocain table aussi sur l'amélioration du climat des affaires en partenariat avec les opérateurs économiques à travers la mise en place d'une nouvelle charte de l'investissement, l'actualisation du cadre juridique et des mesures relatives à l'encouragement de l'exportation, la réforme du régime foncier et la simplification des procédures d'investissement, outre l'élaboration d'un cadre juridique relatif aux entreprises en situation difficile.

La priorité sera accordée à la création d'emplois et à la création de projets d'investissement.

Le projet de loi de finances prévoit également la mobilisation de 2 milliards de DH pour le financement des programmes sociaux relatifs à l'assistance médicale, à la lutte contre la déperdition scolaire et au soutien des prestations fournies aux personnes en situation d'handicap, outre l'affectation d'une enveloppe de 2,6 milliards de DH pour le désenclavement du monde rural.

Dans ce cadre, l' on annonce que le gouvernement marocain aurait décidé de maintenir le Fonds de solidarité dans le projet de loi de finances 2012.

Destiné aux populations vulnérables, ce fonds de solidarité sociale devrait porter sur trois volets, à savoir le soutien à l'éducation à travers le programme Tayssir, la santé à travers le RAMED (Régime d'assistance médicale) et la question des populations dans les zones montagneuses.

Ce fonds devrait aussi alimenter les secteurs de l'emploi, de l'habitat social, du développement humain…

Pour alimenter le Fonds de solidarité, le projet prévoit la taxation de banques, des assurances et de sociétés de crédits, à hauteur de 4,5 % de leur résultat net, les sociétés d'assurances (1,5%) et les opérateurs des télécommunications (1%).

Le gouvernement, qui projetait également de taxer les tranches de consommation d'électricité dépassant les 400 dirhams par mois et de prélever 30% de la taxe sur le paysage audiovisuel, comptait aussi revoir en hausse une taxe sur le tabac.

Il est également question d' introduire le projet de loi sur l' impôt obligatoire sur la fortune dans le budget 2012.

L' impôt obligatoire sur la fortune sera fixé selon des critères bien étudiés, qui détermineront les catégories de citoyens fortunés visés par cet impôt. Les propriétés seront également sujettes à imposition comme c' est le cas dans beaucoup de pays.

La mesure, qui devrait comprendre un deuxième impôt concernant cette fois-ci le mode de vie des riches, se propose de prélever la différence du prix des produits de consommation de base subventionnés par l' Etat aux classes aisées.