Maroc : le taux de croissance revu à la baisse en 2012

Afriquinfos Editeur
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Dans une déclaration à la presse peu avant la réunion du conseil de gouvernement, M. Baraka a expliqué que ce taux de croissance est dicté par la conjoncture économique internationale ainsi que par le recul enregistré dans des pays partenaires, notamment de l'Union européenne.

Le responsable financier du Maroc a également indiqué que le projet de loi de finances au titre de l'année 2012, présenté en octobre dernier, fera l'objet d'amélioration compte tenu de la conjoncture mondiale, des conditions climatiques et du contenu du programme gouvernemental.

Le programme du gouvernement marocain vise à réaliser un taux de croissance de 5,5%, à maîtriser le taux d'inflation autour de 2% et à réduire le taux chômage à 8 % durant la période 2012-2016.

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Il vise aussi à réaliser un taux de croissance de 6% du PIB non agricole, à assurer un retour progressif à un taux de déficit budgétaire autour de 3% du PIB et à augmenter les taux d'épargne et de l'investissement, tout en maîtrisant le déficit du compte courant de la balance des paiements.

Pour assurer un retour progressif à un taux de déficit budgétaire autour de 3% du PIB, le programme gouvernemental prévoit l'instauration d'une bonne gouvernance de gestion des ressources financières publiques et l'adoption d'une politique rationnelle des dépenses publiques liant les dépenses aux besoins nécessaires.

Le gouvernement du Maroc table aussi sur l'amélioration du climat des affaires en partenariat avec les opérateurs économiques à travers la mise en place d'une nouvelle charte de l'investissement, l'actualisation du cadre juridique et des mesures relatives à l'encouragement de l'exportation, la réforme du régime foncier et la simplification des procédures d'investissement, outre l'élaboration d'un cadre juridique relatif aux entreprises en situation difficile.

La priorité sera accordée à la création d'emplois et à la création de projets d'investissement, ainsi qu'à la mise en place d'un Fonds de solidarité au profit des personnes démunies chargé entre autres de financer les programmes sociaux et contrôler les équilibres macroéconomiques et financières, a précisé le ministre marocain.

Récemment à Casablanca (80 km au sud de Rabat), le Haut Commissaire marocain au Plan M. Mohamed Lahlimi, a indiqué le Maroc tablait sur un taux de croissance de 4,6% en 2011.

Cette prévision a pris en considération nombres de données internes et l'évolution de l'environnement internationale, a-t-il expliqué citant à ce propos les dispositions de la loi de finances 2011 notamment la hausse de l'investissement des administrations publiques de 21,4%, les dépenses de subvention des prix à la consommation prévues à 17 milliards de dirhams, la hausse de la masse salariale des administrations de près de 7% et les mesures fiscales mises en oeuvre en faveur des petites entreprises (TPE), devraient contribuer à la consolidation la demande intérieure.

Il a également fait référence à une production céréalière devant se situer aux alentours de 70 millions de quintaux durant la campagne agricole 2010-2011 du fait du volume pluviométrique enregistré jusqu'au fin janvier et de sa répartition dans le temps et dans l'espace.

Au plan des équilibres macroéconomiques, le déficit budgétaire passerait de 4,2% du PIB en 2010 à 3,6% en 2011, alors que le déficit des finances extérieures qui a enregistré un net allègement en 2010 pour s'établir à 2,7% du PIB au lieu de 5% du PIB en 2009, devrait connaître à nouveau une augmentation pour atteindre 3,6% du PIB en 2011, explique M. Lahlimi.