Electricité : 6.500 MW de capacité installée, 1 à 1,5 milliard USD d’investissements annuels au Maroc

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Question : Quels enseignements peut-on avoir de la production de l'électricité au Maroc ?

Réponse : C'est une vieille expérience. Historiquement, nous avons été producteur de l'énergie électrique. Sur le plan institutionnel, nous avons introduit la production privée depuis 1997. Aujourd'hui, pratiquement 40-50% de notre production vient du privé. Nous sommes également interconnectés à l'Espagne et à l'Algérie et nous importons de l'énergie électrique d'Europe. Le Maroc n'est ni producteur de pétrole, ni producteur de charbon et donc toute l'énergie primaire, nous l'importons. Nous importons notre charbon, la plupart de nos centrales fonctionnent au charbon. Nous importons du gaz de l'Algérie. Nous importons bien entendu du fioul et du pétrole. Au cours des dernières années, nous avons développé des énergies renouvelables. Nous avons démarré notre première ferme éolienne déjà en 1999-2000 de 50 MW et aujourd'hui on se retrouve avec quelque chose 250 MW d'éolien. Et nous avons un programme extrêmement ambitieux à la fois en matière d'éolien et de solaire. Pour le solaire, nous comptons atteindre une capacité de production de 2.000 MW d'ici à 2020, ainsi que pour l'éolien.

Q : Quel est le coût de tous ces projets d'investissement, surtout les nouveaux que vous évoquez ? R : Le coût, ça dépend, parce qu'il y a des projets que nous développons en concession privée. Il y a des projets que nous développons en propriété. Q : Quel est le taux d'accès de la population marocaine à l'électricité ?
 

- Advertisement -

R : Nous sommes aujourd'hui à pratiquement 98% sur une population de 30 millions d'habitants. Nous avons mené un programme extrêmement ambitieux d'électrification rurale qui nous a permis de passer de 18% en 1996 à 98% en 2008, soit en l'espace de douze ans.

Q : Ce taux, c'est pour quelle et la capacité installée ?

R : Pour 6.500 MW aujourd'hui. Mais avec une forte progression, nous sommes pratiquement à 17% annuel.

Q : Pouvez-vous donner tout de même quelques chiffres des coûts d'investissement des nouveaux projets ?

R : Je n'ai pas les chiffres en tête, mais en fait c'est des investissements partagés entre l'ONE même et les producteurs privés. En moyenne, on est à peu près à 1 milliard et 1 milliard et demi de dollars par an.

Q : Pour le secteur privé, quel est son niveau de participation ?

R : Dans la production, je vous ai dit, aujourd'hui 40 à 50% de notre production vient des producteurs privés avec lesquels nous sommes en contrat et l'ONE est acheteur unique.