Le roi nomme un islamiste modéré comme nouveau chef du gouvernement du Maroc

Afriquinfos Editeur
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Ce dernier se compose de deux chambres. Les membres de la Chambre des représentants sont élus au suffrage universel et ceux de la Chambre des conseillers sont élus parmi les membres des conseils régionaux et communaux, des chambres professionnelles et des représentants des associations professionnelles et syndicales.

La nouvelle constitution, adoptée par référendum en juillet, prévoit que le roi désigne le chef du gouvernement au sein du parti arrivé en tête des élections législatives.

Abdelilah Benkirane  est né en 1954 à Rabat où il a obtenu, en 1979, une licence en sciences physiques, avant d'enseigner à l' école normale supérieure de Rabat.

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Porté quatre fois à la députation, M. Benkirane a été élu secrétaire général du PJD en 2008, succédant à M. Saâdeddine El Othmani.

Le nouveau chef du gouvernement, qui a rejoint la Chabiba Islamiya en 1976, était président du Mouvement "Réforme et Renouveau" et du conseil national du PJD. Il était également directeur des journaux "Al-Islah", "Ar-Raya" et "Attajdid".

M. Benkirane, qui est membre du conseil supérieur de l'enseignement et ancien membre de la Commission spéciale éducation-formation, est marié et père de six enfants.

Son parti, qualifié d'islamiste modéré, va pour la première fois diriger un gouvernement de coalition composé probablement des autres partis comme ceux de la Koutla.

En effet, les partis de la Koutla, qui totalisent 117 sièges, se trouvent en première ligne des possibilités d'alliance avec le PJD. Selon une source au Parti du progrès et du socialisme, le bureau politique du PPS (membre du partis de la Koutla) est pour la participation au gouvernement, mais à condition que ce soit fait avec la Koutla.

Une réunion du comité centrale du parti du livre, qui a obtenu 18 sièges parlementaires, était prévue mardi pour discuter la question. D'après un responsable du PPS, la participation au gouvernement est la meilleure manière de répondre au vote politique des électeurs marocains qui n'ont pas sanctionné la Koutla.

Par ailleurs, trois partis basculent dans l'opposition. Il s' agit du Rassemblement national des indépendants (RNI), un libéral, qui a obtenu 52 sièges), le Parti authenticité et modernité (PAM) qui a obtenu 47 sièges et le parti travailliste qui a obtenu 4 sièges. C es partis se détachent de la coalition pour la démocratie formée de huit partis (G8).

Un communiqué du RNI précise que le parti a décidé, mardi lors de la réunion de son bureau exécutif, de se positionner dans les rangs de l'opposition. "En respectant l'approche démocratique et compte tenu des résultats des élections législatives qui se sont déroulées dans un climat d'honnêteté et de transparence, le RNI a fait le choix conscient et responsable de se positionner dans l'opposition, qui a un statut privilégié dans la nouvelle constitution", précise la même source.

A noter que ces élections législatives, les troisièmes sous le règne du roi Mohammed VI, constituent un événement historique majeur dans la vie politique du Maroc, ainsi que dans le processus démocratique édifiant mis en uvre par le pays.