"Le scrutin législatif de vendredi est un pas important sur la voie du processus de réformes démocratiques initiées par le Roi Mohammed VI dans une démarche soucieuse des aspirations du peuple marocain", ont indiqué dans un communiqué conjoint Catherine Ashton, Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et Stefan Füle, commissaire européen chargé de la politique de voisinage.
Se félicitant du fait que le scrutin a eu lieu dans "une atmosphère calme et pacifique", les deux hauts responsables de l' UE ont indiqué que le Parlement nouvellement élu et le futur gouvernement qui en émanera devront faire face à "l'important défi de faire avancer les réformes politiques, économiques et sociales" au Maroc.
"Nous continuerons d'encourager une mise en oeuvre rapide et efficiente de ces réformes globales, qui doivent placer les citoyens marocains au coeur de ce processus", ont assuré Mme Ashton et M. Füle.
Conformément aux objectifs du statut avancé du Royaume avec l'UE et de la politique européenne de voisinage, "l'Union européenne continuera à soutenir pleinement les efforts du Maroc visant à mettre en oeuvre un agenda ambitieux de réformes", conclut le communiqué.
Plus de 13 millions d'électeurs se sont rendus vendredi aux urnes pour élire 395 députés à la Chambre des représentants du Maroc dans le cadre des premières élections législatives organisées dans le pays après l'adoption de la nouvelle Constitution. Le taux de participation a atteint 45,4% des inscrits.
Selon le ministre marocain de l'Intérieur, Taib Cherkaoui, qui annonçait les premiers résultats portant sur 296 sièges sur les 395 que compte la chambre, le Parti de la justice et du développement (PJD), formation politique des islamistes modérés, arrive en tête avec 80 sièges. Mais il s'agit de résultats " provisoires et non définitifs" du scrutin de vendredi.
Le PJD est suivi du parti de l'Istiqlal, le parti du Premier ministre Abbas El Fassi, qui a obtenu 45 sièges, selon le ministre.
Le Rassemblement national des indépendant (RNI) et le Parti authenticité et modernité (PAM), deux formations libérales proches du palais royal, ont respectivement obtenu 38 et 33 sièges.
