Affaire Trayvon : Akon dérappe

Afriquinfos Editeur
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George Zimmerman, 29 ans, dont le père est blanc et la mère péruvienne, a démenti tout motif racial à son meurtre. Les faits ont été établis : George Zimmerman a tiré sur le jeune homme de 17 ans, qui se trouvait être Noir, lors d’une ronde bénévole de surveillance la nuit, mise en place après une série de braquages dans le quartier.

George Zimmerman a déclaré s’être senti agressé par le jeune homme alors que l’accusation tente de prouver que l’accusé a voulu poursuivre Trayvon qui lui avait paru suspect avec son pull à capuche.

Or, le problème est que le jeune homme n’était pas armé et qu’il se rendait chez son père qui habite le quartier. Alors s’agit-il d’un acte raciste, George Zimmerman a-t-il agit pour un motif de délit de faciès, ou s’agit-il tout simplement d’un acte de légitime défense ?

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C’est la question qu’essaye d’élucider le jury. Il a finalement décidé d’acquitter l’accusé après avoir demandé plus tôt d’interrompre les délibérations pour réfléchir. En effet, la décision n’était pas à prendre à la légère puisque l’accusé risquait 30 ans de prison.

Après le meurtre en mars 2012, l’accusé avait déjà été remis en liberté ce qui avait provoqué de vives réactions. Après l’annonce de l’acquittement samedi dernier, les américains se sont déchaînés, notamment des étudiants, des pasteurs et des militants noirs, étaient rassemblés sous un même slogan « justice pour Trayvon Martin, rouvrant le débat sur le port d’armes et du racisme.

Les célébrités elles aussi ont exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux, dont Akon, chanteur américano-sénégalais : «  Chaque Afro américain aux USA doit renvoyer son argent, sa famille et ses connaissances (intellectuelles) en Afrique là où vous serez traités comme les royautés que vous êtes. Vous ne méritez pas ce traitement. Ce n’est pas votre pays ».

La juge Debra Nelson a déclaré ne pas avoir assez de preuves pour mettre le meurtre du jeune homme sur le compte d’un acte raciste : "Il n'est coupable de rien sauf d'avoir protégé sa propre vie". Barack Obama, qui avait déclaré qu’il était affecté par l’affaire en avouant que Trayvon aurait pu être son fils, a appelé la population au calme : « Je sais que cette affaire a suscité des passions intenses. Au lendemain du verdict, je sais que ces passions pourraient s’intensifier. Mais nous sommes un État de droit, et un jury a parlé ».