Ousmane Sonko désormais libre de ses mouvements à Dakar après la levée du dispositif sécuritaire autour de son domicile?

Afriquinfos Editeur
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Le leader de l'opposition sénégalaise Ousmane Sonko salue ses supporters, le 3 mars à Dakar, peu avant son arrestation le jour-même.

Le dispositif sécuritaire dressé par les autorités autour du domicile à Dakar de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, candidat à l’élection présidentielle de 2024, a été levé, a constaté ce 24 juillet l’AFP.

L’opposant Ousmane Sonko lors d’un meeting à Ziguinchor, le 24 mai 2023 au Sénégal.

« Le dispositif a été levé« , a confirmé à l’AFP Ousseynou Ly, porte-parole du parti Pastef, qui a précisé que l’opposant, condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de moeurs, n’avait pas été arrêté. O. Sonko était bloqué par les forces de sécurité chez lui dans la capitale, « séquestré » selon lui, depuis le 28 mai dernier.

Sonko avait été condamné le 1er juin dernier à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible en l’état, selon ses avocats et des juristes. Sa condamnation a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, qui ont fait 16 morts selon les autorités, une trentaine selon l’opposition.

Le leader de Pastef a ensuite prédit dans un entretien un « chaos indescriptible » s’il est empêché d’être candidat à la prochaine élection présidentielle. Le ministre de l’Intérieur Antoine Diome avait justifié les « restrictions » imposées à Sonko par les appels lancés par ce dernier à la « résistance« . « Quelqu’un qui se lève pour dire qu’il va faire une caravane (un cortège), qu’il va faire des rassemblements sans déclaration (préalable)… on constate des décès, est-ce qu’on va le laisser faire le tour du Sénégal, faire des rassemblements et compter les morts derrière ? On ne peut pas« , avait-il déclaré.

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L’opposant, investi candidat par son parti, a par ailleurs été le 8 mai condamné à six mois de prison avec sursis lors d’un procès en appel pour « diffamation« , une peine largement perçue comme le rendant inéligible pour la présidentielle. Mais il n’a pas encore épuisé ses recours devant la Cour suprême.