Lula plaide un transfert de technologies, pour une reprise des relations Rio-Afrique

Afriquinfos Editeur
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Le Président Lula en escale au Cap-Vert le 19 juillet.

Praia (© 2023 Afriquinfos)- Réélu à la tête du Brésil en octobre 2022, Lula da Silva veut relancer les relations avec l’Afrique. Lors d’une brève escale à l’aéroport de Praia au Cap-Vert, le Président brésilien qui a eu un tête-à-tête avec son homologue capverdien, a promis un partenariat plus accru avec le continent. Notamment à travers le transfert de technologies.

Luiz Inácio Lula da Silva en escale sur l’île du Cap-Vert ce 19 juillet.

De retour de Belgique où il a assisté au sommet entre l’Union européenne et la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), le Président brésilien a fait une escale d’une heure à l’aéroport de Praia ce 19 juillet. Un laps de temps qui a servi à une rencontre entre Lula da Silva et José Maria Neves, président du Cap-Vert.

Dans une déclaration conjointe avec ce dernier Lula da Silva a indiqué vouloir renouer des relations entre le Brésil et le pays hôte mais aussi avec l’ensemble du continent. «La vérité est que le Brésil est loin du monde depuis six ans et de l’Afrique aussi depuis longtemps. Et je veux retrouver cette relation avec le continent africain», a-t-il promis. Et d’ajouter que «les valeurs de la démocratie règne de nouveau au Brésil (…) nous ne voulons pas revenir à l’obscurantisme du régime autoritaire. Le Brésil a besoin de démocratie et le monde a besoin de démocratie, nous traiterons donc le continent africain avec soin», a assuré Lula da Silva.

Le président Brésilien donne déjà des pistes sur le type de relation que peut entretenir son pays avec l’Afrique, un continent qui à travers l’esclavage a contribué à faire du Brésil une grande nation. «Nous pensons que la forme de paiement qu’un pays comme le Brésil peut effectuer est, en fait, le transfert de technologie et la possibilité de former des personnes afin qu’elles se spécialisent dans les différents domaines dont le continent africain a besoin et aident à la possibilité de l’industrialisation, dans la possibilité de l’agriculture», a déclaré Lula.

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Le président capverdien a pour sa part, salué «le grand retour du Brésil sur l’échiquier mondial» et donc en Afrique avec la réélection de Lula da Silva. Celui-ci lors deux premiers mandats entre 2003 et 2011, a visité 27 pays africains, en dépassant le cercle des lusophones pour s’intéresser aussi aux pays francophones et anglophones. Il a plus que doublé le nombre des ambassades du Brésil en Afrique subsaharienne. Lula considère que son pays a une dette historique à rembourser au continent, pour le million d’esclaves importés jusqu’au XIXe siècle. Ce discours volontariste s’est accompagné d’une effervescence des relations économiques.

À cette époque, 60% de la coopération brésilienne est destiné à l’Afrique subsaharienne. Et surtout le commerce explose. Entre 2000 et 2010 il est multiplié par cinq, passant de 4 à 20 milliards de dollars. Après les années Jair Bolsonaro pendant lesquelles le dirigeant ultra libéral a totalement ignoré le continent, c’est donc une histoire d’amour qui reprend où elle s’était arrêtée.

Luiz Inácio Lula da Silva et le Président Neves du Cap-Vert.

Boniface T.