Mutinerie avortée de Wagner: Avenir du groupe paramilitaire en Afrique

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture
FILE - Businessman Yevgeny Prigozhin, left, shows Russian President Vladimir Putin, around his factory which produces school meals, outside St. Petersburg, Russia on Monday, Sept. 20, 2010. Prigozhin, the owner of the Wagner private military contractor who called for an armed rebellion aimed at ousting Russia's defense minister has confirmed in a video that he and his troops have reached Rostov-on-Don. (Alexei Druzhinin, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP, File)/TH102/23175244780589/FILE PHOTO POOL/2306240852

Moscou (© 2023 Afriquinfos)- Evgueni Prigojine et Vladmir Poutine se sont exprimés pour la première fois ce lundi 26 juin 2023, depuis la fin de l’insurrection lancée par le patron du groupe paramilitaire. Mis à part une intervention samedi 24 juin pour condamner la mutinerie du groupe Wagner, Vladimir Poutine s’était fait plutôt discret lors de cet incident inédit dans l’histoire récente de son pays.

V. Poutine a intervenu ce 26 juin à la télévision, lors d’une allocution de cinq minutes. Le chef d’État russe a certes à nouveau condamné la rébellion avortée de Wagner, mais il a aussi tendu la main aux combattants de Wagner: « Aujourd’hui, vous avez la possibilité de continuer à servir la Russie en signant un contrat avec l’armée ou d’autres structures militaires et policières, ou de retourner auprès de votre famille et de vos proches. Ceux qui le souhaitent peuvent partir pour la Biélorussie. La promesse que j’ai faite sera tenue« , s’est engagé Vladimir Poutine.

Vadimir Poutine a également salué les Russes pour leur « endurance, solidarité et patriotisme« . Evgueni Prigojine s’est aussi exprimé, pour la première fois depuis son appel à l’insurrection. Le patron du groupe paramilitaire Wagner affirme qu’il n’a jamais voulu renverser le régime. « Deux facteurs majeurs ont influencé notre décision d’arrêter: d’abord, nous ne voulions pas verser le sang russe. Ensuite, nous voulions exprimer notre désaccord, pas renverser les autorités du pays. »

D’après des agences d’information russes, les autorités ont officiellement abandonné ce 27 juin les poursuites judiciaires contre Wagner. Le ministère russe de la Défense annonce par ailleurs que des « préparatifs » sont en cours pour transférer les équipements militaires « lourds » du groupe Wagner vers l’armée régulière. Deux jours après la rébellion de Wagner, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a assuré lundi 26 juin que le groupe paramilitaire continuera « ses opérations au Mali et en Centrafrique« .

- Advertisement -

Moscou s’est voulu rassurant lundi 26 juin, assurant que les « événements » du week-end dernier ne changeront rien aux activités du groupe sur le continent africain. Les membres de Wagner travaillent au Mali et en République centrafricaine « comme instructeurs. Ce travail va bien sûr continuer« , a assuré Sergueï Lavrov dans un entretien à la chaîne RT.

Un haut responsable de la présidence centrafricaine indique que la Russie continuera d’opérer en Centrafrique, avec ou sans Wagner. « La République centrafricaine a signé (en 2018, NDLR) un accord de défense avec la Fédération de Russie, et non avec Wagner« , a déclaré Fidèle Gouandjika, ministre conseiller spécial du Président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. « La Russie a sous-traité avec Wagner. Si la Russie n’est plus d’accord avec Wagner, alors elle nous enverra un nouveau contingent. »

Afriquinfos